Dans son dernier numéro, « La Tribune du dimanche » explore des cas emblématiques de #MeToo avant l’ère de #MeToo, avec un focus particulier sur Johnny Hallyday et les accusations de viol qui ont marqué l’année 2003.
Cet épisode douloureux pour la plaignante Marie-Christine Vo, ainsi que la réaction de la société à l’époque, contrastent nettement avec le climat actuel de prise de parole et de reconnaissance des victimes d’abus sexuels.
Johnny Hallyday, alors une figure incontournable de la chanson française, a été accusé de viol par Marie-Christine Vo, une employée sur un yacht où le chanteur passait du temps.
Selon le récit de la plaignante, un incident grave s’est produit en 2001 à Cannes, où après une soirée arrosée, Hallyday aurait commis des actes de violence physique et sexuelle à son encontre.
Cette accusation a conduit à une information judiciaire, bien que Hallyday n’ait jamais été formellement mis en examen et ait été placé sous le statut de témoin assisté.
Marie-Christine Vo a décrit une période extrêmement difficile où elle s’est sentie menacée et isolée, affirmant que si les faits s’étaient produits aujourd’hui, la réception publique aurait été différente.
« À l’époque, tout était à charge contre moi, » se souvient-elle, soulignant un environnement médiatique et social moins réceptif et moins protecteur envers les victimes d’agressions sexuelles.
Non-Lieu et Conséquences
En 2006, la procédure judiciaire s’est soldée par un non-lieu, faute de preuves suffisantes pour poursuivre.
Cet épilogue judiciaire a laissé un goût amer à la plaignante, qui, malgré les années, reste marquée par les événements.
Aujourd’hui esthéticienne, elle exprime une certaine résignation: « Je ne me bats pas contre les morts, » faisant référence à la disparition de Hallyday en 2017.
L’affaire n’est pas isolée dans le parcours de Johnny Hallyday; en 2015, Adeline Blondieau l’a également accusé de l’avoir violée lorsqu’elle était mineure.
Ces allégations, prescrites, n’ont pas mené à des poursuites, mais elles contribuent à un portrait complexe de la star, aujourd’hui scruté à travers le prisme de #MeToo.