Mon père nous a quitté ma mère et moi quand j’étais encore bébé, alors nous n’avions personne pour nous protéger et pour couronner le tout, j’ai grandi dans un quartier très dangereux.
Quand j’avais 18 ans, les garçons me fixaient quand je passais devant eux et ça me dérangeait beaucoup, alors j’ai décidé d’en parler à ma mère. Depuis, elle m’a fait porter des vêtements larges et laids qui couvraient mon visage et tout mon corps pour que les hommes m’ignorent dans la rue.
Pour me terrifier, elle me racontait tout le temps des histoires de filles qui sortaient le soir et ce que les garçons leur faisaient. Je ne pouvais tarder dehors. Et à ce jour, je n’ai jamais été à une fête ou un événement après 17 heures.
À l’école, vous pouvez penser que j’étais populaire mais ce n’était pas le cas, les filles me détestaient et pensaient que j’étais arrogante. Elles m’ont fait honte et m’ont traité de tous les noms le jour où j’ai porté un jeans moulant.
Pourtant, et au milieu de cette tempête, il y avait Marie, c’était ma meilleure amie et ne semblait jamais se soucier de ce que les autres pouvaient penser ou dire d’elle. Elle aimait les bandes dessinées même si tout le monde lui répétait que c’était stupide à son âge.
Un jour, j’ai surpris Taya, Rachel et d’autres filles populaire en train d’écrire des méchancetés de Marie avec du rouge à lèvres sur les murs des toilettes. J’ai essayé de les empêcher, mais elles m’ont encerclé et m’ont menacé en disant « tu feras mieux de surveiller tes arrières, tu ne resteras pas belle pour toujours. »
J’ai eu très peur, mais je n’aurais jamais…
J’ai eu très peur, mais je n’aurais jamais deviné ce qu’elles pouvaient faire ensuite…
Le lendemain, elles ont écrit sur les murs, traitant cette fois-ci l’un de nos professeurs de laid. Puis, elles sont allées voir M. Clayton, notre directeur, et lui ont dit qu’elles m’avaient vu écrire sur les murs des toilettes. On m’a appelé au bureau de M. Clayton, j’ai essayé de lui dire que ce n’était pas moi mais quand il a fouillé mon sac et trouvé le rouge à lèvres, il ne m’a pas cru.
J’ai essayé de lui expliquer qu’on m’avait tendu un piège, en vain. Il m’a dit : « être belle ne te donne aucun droit de traiter les autres de laids ni de faire ce que tu veux. »
Ensuite, il m’a suspendu de l’école pendant une semaine entière. J’étais furieuse parce qu’on m’a puni alors que j’étais innocente. Mais je ne voulais pas me plaindre, je sais que beaucoup de gens ont de plus gros problèmes à gérer, le mien n’est rien comparé à ça !
Je suis retournée à l’école, mais au fond je n’avais jamais pu oublier cet incident. De toute façon je ne pouvais rien changer.
À l’université, c’était encore pire, c’était les années les plus difficiles de toute ma vie. Mais je n’ai pas baissé les bras, je voulais à tout prix trouver une solution !
Un jour, j’étais assise seule dans un café, le téléphone…
Un jour, j’étais assise seule dans un café, le téléphone à la main, soudain, une offre d’emploi m’est apparu, c’était un casting de mannequinat. Je n’avais pas à réfléchir deux fois et j’ai postulé.
Une semaine plus tard, j’ai reçu une convocation avec la date et le lieu de l’événement. Ma mère n’était pas d’accord, elle avait peur pour moi. Mais j’ai décidé d’y aller quand même.
Cette décision a changé ma vie.
J’ai pu faire face au problème qui m’avait tant complexé, j’en ai même fait une passion. Aujourd’hui, je suis très heureuse et j’ai une carrière toute tracée.
Même si vous vous retrouvez dans une situation négative, soyez forts et cherchez constamment une lueur où qu’il en soit et accrochez-y vous bien ! C’est sûr que vous vous en sortirez !