Souvent silencieux, le cholestérol en excès peut pourtant devenir un ennemi redoutable du cœur et du cerveau. Comprendre son rôle et adopter les bons réflexes alimentaires et médicaux permet de prévenir des complications graves comme l’infarctus ou l’accident vasculaire cérébral (AVC).

Le cholestérol fait partie de la famille des lipides essentiels à l’organisme. Il participe à la fabrication des hormones, des membranes cellulaires et de la vitamine D. Toutefois, un déséquilibre entre le « bon » et le « mauvais » cholestérol peut rapidement devenir dangereux.
Dans le sang, il circule grâce à deux types de « transporteurs » :
Les HDL (High Density Lipoproteins), souvent appelés bon cholestérol, qui récupèrent l’excès de cholestérol pour l’éliminer via le foie.
PUBLICITÉ:Les LDL (Low Density Lipoproteins), ou mauvais cholestérol, qui, lorsqu’ils sont trop nombreux, s’accumulent sur les parois des artères, formant des plaques d’athérome. Ces dernières finissent par rétrécir, voire obstruer les artères, provoquant des AVC ou des infarctus du myocarde.
Quand le cholestérol favorise l’AVC

Selon le Dr Sophie Bauer, chirurgien thoracique et cardiovasculaire, plusieurs types d’AVC existent, mais seuls certains sont directement liés au cholestérol :
« Les accidents vasculaires cérébraux liés au cholestérol sont ceux dus à la présence de plaques d’athérome dans les vaisseaux qui alimentent le cerveau », explique-t-elle.
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Autrement dit, le cholestérol n’est pas toujours coupable, mais il est souvent un facteur aggravant lorsque le sang circule difficilement dans les artères déjà fragilisées.
Des taux à ne pas dépasser
Pour limiter les risques, la Société européenne de cardiologie (ESC) recommande un taux de LDL inférieur à 1 g/L pour la population générale. Le Dr Bauer va plus loin :
« Idéalement, le taux de cholestérol LDL devrait être inférieur à 0,7, voire 0,5 g/L de sang. »
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Une simple prise de sang permet de mesurer ces taux. En cas de valeurs élevées, un écho-doppler peut être prescrit pour vérifier la présence de plaques d’athérome. Si ces dernières sont visibles, un traitement médical s’impose pour éviter une obstruction artérielle.
Prévenir plutôt que guérir

La première étape consiste à adopter un régime hypocholestérolémiant :
Réduire les fromages et privilégier les yaourts 0 %,
PUBLICITÉ:Favoriser les poissons et viandes blanches au détriment de la viande rouge,
Éviter le beurre, la crème, les sauces et la charcuterie,
Et surtout, pratiquer une activité physique quotidienne.
« En cas d’hypercholestérolémie modérée, une alimentation adaptée et un peu d’exercice suffisent souvent à rétablir l’équilibre », assure le Dr Bauer.
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Si malgré ces efforts, le taux reste élevé, des traitements médicamenteux peuvent être nécessaires, sous suivi médical.










