Il avait toute la vie devant lui. Lucas Martin, 21 ans, venait tout juste d’obtenir son diplôme lorsqu’une simple fièvre, que sa famille pensait bénigne, s’est transformée en tragédie. Derrière son histoire, un message d’alerte : la méningite, souvent confondue avec une grippe ordinaire, peut être foudroyante.
Au début du mois de septembre 2023, Lucas Martin, un jeune diplômé de l’université de Liverpool, commence à se sentir fatigué. Maux de tête, fièvre, frissons, épuisement… rien qui ne semble alarmant. Ses proches pensent à une « grippe des nouveaux étudiants », ce virus bien connu qui frappe souvent les jeunes à la rentrée universitaire. Mais en l’espace de quelques jours, son état se dégrade à une vitesse fulgurante.
« Avec le recul, la seule chose qui aurait pu changer le cours des événements aurait été de connaître l’existence de la méningite », confie son frère Connor Martin à la BBC. « On aurait dit un virus très virulent, mais aucun d’entre nous n’aurait pensé à cette maladie. »
Des symptômes trompeurs et une évolution foudroyante
Contrairement aux cas classiques, Lucas ne présentait ni éruption cutanée, ni sensibilité à la lumière, ni raideur de la nuque – des signes pourtant considérés comme typiques de la méningite. Cette absence de symptômes évidents a trompé sa famille et retardé la prise en charge.
En cinq jours, la situation vire au drame. Le 10 septembre, Lucas peine à parler. « Il marmonnait, incapable d’aligner deux mots », se souvient Connor. Son père le conduit d’urgence à l’hôpital où, après un diagnostic tardif, il est placé dans un coma artificiel.
Malgré les efforts des médecins, le jeune homme s’éteint le 12 septembre, laissant derrière lui une famille anéantie.
“Une force de la nature” partie trop tôt
Dans ses mots bouleversants, son frère dresse le portrait d’un jeune homme ambitieux et lumineux :
« Nous le décrivons comme une force de la nature. Il avait un esprit très entrepreneurial, toujours souriant, toujours positif. Il nous a quittés beaucoup trop tôt. »
Lucas venait d’obtenir son diplôme en commerce international et rêvait de créer sa propre entreprise. Pour ses proches, il représentait l’énergie, la bienveillance et la joie de vivre. Sa disparition soudaine laisse un vide immense, mais aussi une volonté : faire connaître les dangers de la méningite.
Une tragédie transformée en espoir
Pour perpétuer sa mémoire, la famille a fondé Looky’s Aid, une association caritative qui soutient les jeunes atteints de maladies graves et promeut la prévention contre la méningite. L’organisation finance aujourd’hui des bourses d’études et des actions de sensibilisation, afin d’éviter que d’autres familles ne vivent le même drame.
« Si vous êtes inquiet, agissez », martèle Connor. « Ne considérez jamais une forte fièvre comme un simple rhume. Si nous avions su, nous aurions réagi plus vite. »
Une maladie qui se cache sous des airs bénins
Souvent confondue avec une grippe, la méningite peut tuer en moins de 24 heures. Les jeunes adultes et les étudiants y sont particulièrement exposés en raison de la vie en communauté et du manque de vaccination dans certaines zones.
Les autorités sanitaires britanniques rappellent que la vaccination préventive reste le meilleur moyen de se protéger, notamment contre les souches bactériennes les plus agressives.