L’Australie s’est réveillée sous le choc après une attaque d’une violence inouïe survenue à Sydney. À Bondi Beach, haut lieu de rassemblement et de célébration, des tirs ont semé la mort et la panique lors des festivités de Hanoukka. Le pays, pourtant marqué par une législation stricte sur les armes, tente de comprendre l’impensable.

Le 14 décembre 2025 au matin, un père et son fils ont ouvert le feu sur une foule d’environ un millier de personnes réunies à Bondi Beach, l’un des sites les plus emblématiques de Sydney. Les festivités de Hanoukka ont basculé dans l’horreur en quelques instants. Alors que l’Australie interdit largement les armes à feu depuis 1996, le père des deux assaillants disposait légalement d’un port d’arme et possédait six armes enregistrées, toutes utilisées lors de l’attaque.
Un drame aux lourdes conséquences humaines
Le bilan provisoire est particulièrement lourd. Au moins quinze personnes ont perdu la vie, parmi lesquelles une enfant de dix ans et un homme de 87 ans, et plus de quarante autres ont été blessées. La police est intervenue rapidement : le père a été neutralisé après avoir été désarmé par un homme prénommé Ahmed, désormais salué comme un héros national, tandis que le fils, Naveed, a été hospitalisé dans un état critique. Le caractère antisémite de l’attaque ne fait guère de doute, même si les motivations exactes restent à établir.

Parmi les personnes décédées figure un ressortissant français, Dan Elkayam, ingénieur informatique de 27 ans. Sa mort a suscité une vive émotion, tant en Australie qu’en France. Un autre Français, connu du grand public, se trouvait également à proximité au moment des faits : Stanislas, ancien candidat de la Star Academy 2022. Il en est sorti indemne, mais profondément marqué.
Stanislas, témoin indirect de la fusillade
Stanislas se trouvait à quelques minutes seulement du lieu de l’attaque. Il a entendu les premières détonations sans comprendre immédiatement leur nature, pensant d’abord à des feux d’artifice. De retour d’une séance de sport dans un parc voisin, il longeait la zone des célébrations lorsqu’il a réalisé qu’il s’agissait de coups de feu. Très vite, la panique s’est emparée des lieux.
Dans son témoignage, le chanteur raconte avoir fui pour se mettre à l’abri. « Je me suis mis à courir comme jamais pour rentrer chez moi », confie-t-il, soulignant que tout s’est joué à quelques minutes près. S’il ne connaissait aucune des victimes, la proximité temporelle et géographique avec le drame l’a profondément ébranlé. « Cela aurait pu être moi », répète-t-il avec gravité.
Une ville sous le choc

Retranché chez lui, Stanislas est resté confiné pendant plusieurs heures, conformément aux consignes des autorités. Sirènes, hélicoptères et silence pesant ont rythmé la soirée d’une ville sidérée. Le lendemain, il s’est rendu sur les lieux pour déposer une bougie, comme de nombreux habitants venus se recueillir. L’atmosphère, décrit-il, est « glaciale » et chargée de tristesse.
À Sydney, le choc laisse place à une forme d’incrédulité collective. Les habitants peinent à comprendre comment une telle atrocité a pu se produire, dans un pays qui se veut ouvert, respectueux et attaché au vivre-ensemble. Une colère sourde se mêle à la douleur, sans jamais éclipser le recueillement.
Installé en Australie depuis deux ans, Stanislas tente désormais de transformer l’épreuve en création. Il travaille sur l’écriture d’une chanson inspirée de ce qu’il a vécu, qu’il conçoit comme un hommage aux victimes et un moyen d’extérioriser le choc. « Après ce que j’ai vu et ressenti, j’en ai besoin », confie-t-il.










