Face à une crise du logement qui s’enlise à Lyon, une proposition radicale refait surface : réquisitionner de force les logements vides. C’est la mesure choc avancée par la députée LFI et candidate aux municipales Anaïs Belouassa-Cherifi, qui veut mobiliser les milliers d’appartements vacants pour loger les plus précaires.

Invitée sur le plateau de BFM Lyon, Anaïs Belouassa-Cherifi a défendu une position sans détour : « À Lyon, il y a environ 5 600 logements vacants dans le parc privé, soit une hausse de 15 % en un an », a-t-elle déclaré. Selon elle, il n’est plus acceptable que des appartements restent inoccupés pendant que des familles dorment dehors.
Pour la députée, cette mesure entre pleinement « dans les prérogatives d’une mairie » et doit permettre d’utiliser les logements existants plutôt que de dépendre de nouvelles constructions.
Réquisitionner pour loger les plus fragiles

L’élue de la France Insoumise propose que tous les logements vides soient recensés et réquisitionnés par la Ville, y compris ceux appartenant à son propre foncier. L’objectif : héberger les enfants à la rue, les personnes en situation de handicap, les familles monoparentales et les étudiants.
Elle cite notamment le campement de mineurs isolés du jardin des Chartreux, dans le 1er arrondissement, comme symbole d’un échec collectif. « Nous sommes aujourd’hui dans l’incapacité de recenser le foncier municipal pour le mettre à disposition », déplore-t-elle.
Une proposition polémique mais symbolique

Cette idée de réquisition forcée soulève déjà un vif débat. Certains y voient une mesure de justice sociale, d’autres une atteinte au droit de propriété. Mais pour Belouassa-Cherifi, la situation justifie des décisions courageuses :
« Il s’agit de ne pas repousser les habitants aux extrémités. Tout le monde doit pouvoir vivre à Lyon. »
La députée insiste également sur la responsabilité partagée entre la Ville et la préfecture, notamment pour la prise en charge des sans-abris et l’investissement dans les structures d’hébergement.










