Fatigue persistante, douleurs diffuses, fièvre inexpliquée… et si ce que l’on prenait pour une simple grippe cachait en réalité un cancer ?
La leucémie, forme redoutable de cancer du sang, peut avancer masquée derrière des symptômes anodins. D’où l’importance capitale de savoir les reconnaître avant qu’il ne soit trop tard. La leucémie est un cancer hématologique qui prend naissance dans la moelle osseuse, là où sont fabriquées les cellules du sang. Elle se caractérise par la prolifération incontrôlée de cellules anormales, le plus souvent des précurseurs de globules blancs. Ces cellules cancéreuses, en surnombre, désorganisent la production des cellules saines et affaiblissent dangereusement le système immunitaire.
Des symptômes trompeurs, proches de ceux d’une grippe
Ce qui rend la leucémie si difficile à détecter au début, c’est la banalité de ses premiers signes. Les patients ressentent souvent des symptômes évoquant une infection virale : maux de tête, fièvre, frissons, fatigue, douleurs musculaires. Mais à la différence d’une grippe, ces manifestations perdurent ou reviennent par cycles sans explication claire.
Huit signes qui doivent vous alerter
Parmi les signaux d’alerte les plus fréquents et à ne jamais négliger, figurent :
Fièvre persistante sans cause apparente
Saignements inhabituels, notamment des gencives
PUBLICITÉ:Apparition facile de bleus, parfois sans choc
Fatigue chronique et anormale, même au repos
Sueurs nocturnes abondantes
PUBLICITÉ:Ganglions enflés, douloureux ou non
Douleurs osseuses ou articulaires
Étourdissements fréquents ou sensation de faiblesse
La persistance ou l’aggravation de ces symptômes doit motiver une consultation médicale rapide.
Une altération globale du sang
La leucémie entraîne souvent une baisse des plaquettes et des globules rouges, causant fatigue, pâleur, essoufflement à l’effort, mais aussi saignements. Parallèlement, les globules blancs anormaux envahissent le sang, ce qui peut provoquer une inflammation des ganglions lymphatiques, de la rate ou du foie, ainsi que des douleurs articulaires liées à l’accumulation de cellules malignes.
Le diagnostic : un processus rigoureux
Le dépistage de la leucémie commence généralement par une simple prise de sang, qui peut révéler une anomalie dans les cellules sanguines. Si une anomalie est détectée, un myélogramme (prélèvement de moelle osseuse) est réalisé pour poser un diagnostic définitif. Des examens complémentaires comme le scanner ou l’IRM peuvent être utilisés pour évaluer l’étendue de la maladie.
Traitements : chimiothérapie, greffes, thérapies ciblées
Le traitement dépend du type de leucémie (aiguë ou chronique, lymphoïde ou myéloïde) et de son stade. La chimiothérapie reste la pierre angulaire de la prise en charge, souvent accompagnée de transfusions sanguines, d’antibiotiques ou de corticoïdes. Dans certains cas, la greffe de cellules souches est envisagée pour relancer une production saine de cellules. Les thérapies ciblées et l’immunothérapie offrent également de nouvelles perspectives, en particulier pour les formes résistantes.
Une maladie chronique sous surveillance étroite
Certaines formes, comme la leucémie lymphoïde chronique, évoluent lentement. Dans ces cas, une simple surveillance médicale est d’abord recommandée, avec des bilans réguliers pour adapter le traitement dès les premiers signes d’aggravation. Cette approche, dite « watch and wait », permet d’éviter des traitements lourds trop précoces.
Détection précoce : un enjeu vital
Comme pour de nombreux cancers, la détection précoce de la leucémie améliore considérablement le pronostic. Diagnostiquée à temps, elle peut être traitée efficacement, voire, dans certains cas, stabilisée à long terme. Il est donc crucial de prêter attention à son corps, et de ne jamais banaliser des symptômes inhabituels ou persistants.