Source de protéines et de nutriments essentiels, la viande rouge occupe une place importante dans l’alimentation.
Pourtant, consommée en excès, elle entraîne des risques réels pour la santé, notamment cardiovasculaire, rénale et digestive. Les nutritionnistes recommandent donc de privilégier la variété et la modération plutôt qu’un usage quotidien. Riche en protéines de qualité, en fer, en zinc et en vitamine B12, la viande contribue au maintien des muscles, des os, de la peau et des cheveux. Ces nutriments participent aussi à la bonne santé du système immunitaire et digestif. Comme les œufs ou le poisson, la viande peut donc constituer un élément intéressant d’un régime équilibré. Le problème réside moins dans sa présence que dans sa fréquence et sa quantité.
Pourquoi limiter la viande rouge ?
La viande rouge, tout comme la charcuterie, contient une proportion importante de graisses saturées, connues pour élever le taux de LDL-cholestérol, dit « mauvais cholestérol ». Cette élévation fragilise les artères, augmente le risque de surpoids, de diabète et de maladies cardiovasculaires. Les recommandations nutritionnelles insistent : pas plus de deux portions de viande rouge par semaine, et en accompagnement plutôt qu’en pièce maîtresse du repas.
Des effets directs sur le cœur
Plusieurs travaux scientifiques confirment le lien entre excès de viande rouge et pathologies cardiovasculaires. Une étude parue dans Cell Metabolism a montré que l’accumulation de cholestérol favorise le durcissement des artères, une rigidité accrue du cœur et une réduction du volume des ventricules. Ces altérations fragilisent le système cardiaque et augmentent le risque d’accident vasculaire.
L’impact sur les reins et la digestion
Les reins subissent également la pression d’une consommation trop élevée. Une étude de 2017 a révélé que les plus gros consommateurs de viande rouge avaient 40 % de risque supplémentaire de développer une insuffisance rénale. À cela s’ajoutent des problèmes digestifs : la viande rouge est plus difficile à assimiler que la volaille ou le poisson. Comme le souligne le nutritionniste Raphaël Gruman, elle « pèse sur la digestion » et peut provoquer ballonnements et inconforts.
Miser sur la variété pour protéger sa santé
Limiter la viande rouge ne signifie pas sacrifier ses apports protéiques. La volaille, le poisson, les œufs, mais aussi les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots) constituent d’excellentes alternatives. En variant ses sources, on équilibre mieux son alimentation tout en réduisant les risques liés aux graisses saturées.