La réforme des successions, adoptée en mai 2025, s’apprête à transformer en profondeur la manière dont les héritages sont gérés en France.
Pensée pour alléger la charge financière des familles et mettre fin à certaines pratiques bancaires jugées abusives, elle entrera en vigueur à la fin de l’année. Jusqu’ici, les frais de succession pouvaient représenter une charge disproportionnée pour les ménages aux revenus limités. Désormais, tout héritage inférieur à 5 000 € sera totalement exonéré de frais, une mesure qui concerne environ un quart des successions en France. Cette suppression vise à simplifier les démarches et à soulager les foyers confrontés à des situations déjà éprouvantes.
Un plafonnement strict des frais bancaires
La réforme met également fin à des écarts de tarifs souvent incompris par les héritiers. Pour les successions supérieures à 5 000 €, les frais bancaires ne pourront excéder 1 % des avoirs, alors que certaines banques facturaient jusqu’à 120 € pour un simple virement. Ce plafonnement constitue une avancée significative en matière de transparence et d’équité.
Une attention particulière aux cas les plus sensibles
Autre nouveauté, et non des moindres : la gratuité totale des frais bancaires en cas de décès d’un mineur. Cette disposition, réclamée depuis longtemps par les associations de familles, vise à protéger les proches dans des moments de douleur extrême en évitant toute charge supplémentaire.
Des conditions précises d’application
La suppression des frais s’applique uniquement aux petits héritages ne comportant pas de crédit immobilier ou de complexité juridique particulière. L’objectif est de fluidifier le traitement des dossiers et de réduire les délais de règlement. Pour les successions plus importantes, le plafonnement apporte une garantie de lisibilité et de maîtrise des coûts.
Des économies concrètes pour les héritiers
Concrètement, un héritage de 15 000 € coûtera désormais au maximum 150 € de frais bancaires, contre près de 190 € auparavant. Ces économies, multipliées à l’échelle nationale, représentent un soulagement financier non négligeable pour les familles concernées.
Une révolution silencieuse dans la gestion des héritages
Cette réforme contraint également les établissements bancaires à revoir leurs pratiques. Ils devront désormais afficher clairement leurs tarifs et respecter les plafonds fixés par la loi, sous peine de sanctions. Un changement qui marque une volonté politique forte : redonner confiance aux citoyens dans la gestion des successions et mettre fin à certaines dérives.