En ce lundi ensoleillé du 18 mars, Judith Magre, véritable icône du théâtre français, s’est livrée sans filtre dans les pages du Parisien.
À l’aube de ses 97 printemps, elle irradie toujours d’une énergie que d’aucuns qualifieraient d’olympique, un feu intérieur qui ne semble pas prêt de s’éteindre malgré les années et les excès.
Simone Dupuis, comme l’a connue le monde avant qu’elle ne devienne Judith Magre, continue de fouler les planches du théâtre de Poche-Montparnasse, insufflant vie et passion à chaque réplique de Racine. Le théâtre, plus qu’un métier, est son élixir, sa source de joie, sa connexion intime avec un temps qui, bien que filant, ne parvient pas à entamer son ardeur.
Pourtant, derrière le sourire et la verve, Judith ne cache pas son aversion pour le vieillissement, qu’elle aborde avec une franchise désarmante. « Ça me dégoûte d’être vieille, » confie-t-elle, riant jaune de cette réalité inéluctable.
Elle se voit bien loin de la vigueur de sa jeunesse, se décrivant avec autodérision comme un « gros tas dégueulasse » malgré les protestations bienveillantes du journaliste.