Bien que l’autisme soit souvent repéré dès l’enfance, de nombreux adultes vivent avec ce trouble sans jamais avoir reçu de diagnostic.

Des signes précis peuvent pourtant alerter, comme le rappelle un médecin qui sensibilise régulièrement sur les réseaux. Comprendre ces indices permet d’éclairer des parcours souvent marqués par l’incompréhension.
L’autisme touche environ 1 % de la population, mais reste largement sous-diagnostiqué, notamment chez les adultes. Selon Autisme France, il s’agit d’un trouble très précoce du développement cérébral, caractérisé par des difficultés de communication et d’interactions sociales, ainsi que par des comportements ou centres d’intérêt restreints. Pour beaucoup, ces spécificités demeurent invisibles, créant un quotidien adapté mais fragile, où certains signes peuvent passer inaperçus pendant des années.
Les signes décrits par le docteur O’Donovan

Le docteur O’Donovan, suivi par plus de 400 000 personnes sur YouTube, rappelle que l’autisme n’est pas uniquement une condition infantile. Chez l’adulte, les manifestations prennent parfois une forme plus subtile : difficultés à comprendre les codes sociaux, anxiété en société, ou sentiment d’être « différent » dans les interactions quotidiennes. Ces signaux, lorsqu’ils s’accumulent, peuvent faire penser à un trouble du spectre de l’autisme, même si chaque personne présente un profil unique.
Des relations sociales souvent complexes
Les interactions humaines constituent l’un des défis les plus fréquents. Se faire des amis, comprendre les intentions des autres ou maintenir des échanges fluides peut demander un effort considérable, note le médecin. Certaines personnes préfèrent la solitude, non par rejet, mais parce que la vie sociale représente une dépense d’énergie importante. Cette difficulté relationnelle influe sur le travail, l’amitié et parfois même sur la vie familiale, contribuant à renforcer le sentiment d’isolement.
La pensée littérale et les expressions imagées

Un autre signe distinctif réside dans ce que le médecin appelle la « pensée littérale ». Les expressions idiomatiques comme poser un lapin ou mettre les pieds dans le plat peuvent être interprétées au sens strict, ce qui entraîne parfois des incompréhensions. Ce mode de pensée n’est pas un déficit, mais une particularité cognitive qui révèle une manière différente de décoder le langage et ses nuances implicites.
Le besoin profond de routine
Chez de nombreux adultes autistes, la routine est un pilier essentiel. Répéter les mêmes habitudes crée un cadre rassurant, tandis que les changements, même mineurs, peuvent provoquer stress et anxiété. Ce rapport particulier au quotidien n’est pas systématique, mais il reste très fréquent. Il s’accompagne souvent d’une difficulté à intégrer certaines règles sociales, perçues comme arbitraires ou floues, ce qui renforce le décalage ressenti dans la vie de tous les jours.










