Ce qui devait être une rénovation écologique et économique s’est transformé en véritable cauchemar administratif. À Dublin, un couple ayant voulu améliorer le chauffage de sa maison se retrouve aujourd’hui sous la menace d’amendes et même d’une peine de prison. Retour sur une affaire ubuesque.
En 2018, Clive et Samantha Ryan avaient entrepris de moderniser leur maison des années 1970. Isolation par l’extérieur, fenêtres neuves, chaudière performante : un chantier de 16 000 euros, financé en partie par une subvention publique. Pour eux, tout avait été fait dans les règles, sans qu’aucune autorisation particulière ne soit évoquée.
Un permis de construire exigé… sept ans plus tard
Leur tranquillité a volé en éclats lorsqu’un inspecteur du conseil du comté de Dublin Sud leur a annoncé que les travaux d’isolation nécessitaient un permis de construire. Une exigence dont ni l’entreprise, ni l’administration n’avaient parlé au moment des travaux. Le propriétaire soupçonne même qu’un voisin ait dénoncé sa maison aux autorités locales.
Une menace judiciaire disproportionnée
En décembre dernier, le couple a reçu une lettre glaçante : soit retirer toute l’isolation, soit subir une amende de 5 000 euros, voire une peine de prison. À défaut, le conseil municipal prévoyait d’arracher lui-même les matériaux et d’envoyer la facture. Pour Clive et Samantha, l’absurdité est totale : vouloir chauffer mieux leur maison les place désormais en position d’accusés.
L’impasse des recours
L’entreprise Churchfield Home Services, qui avait réalisé les travaux, partage leur incompréhension et assure qu’aucun permis n’était requis. Mais la procédure administrative suit son cours, implacable. Deux demandes de régularisation ont déjà été rejetées, et une troisième est en attente. Pendant ce temps, l’angoisse grandit : entre justice, amendes et lourdes menaces, le couple se retrouve prisonnier d’un système qu’il juge opaque et incohérent.