À l’approche de Noël, la France se prépare à célébrer une fête plébiscitée par une large majorité de la population. Mais derrière les illuminations et les retrouvailles familiales, une question revient chaque année : comment cette célébration est-elle perçue par ceux qui ne la fêtent pas, notamment au sein de la communauté musulmane ? Le regard de Sonia Mabrouk apporte un éclairage singulier et apaisé.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : Noël demeure la fête préférée des Français, loin devant le Nouvel An, Pâques ou encore la Saint-Valentin. Selon une étude de l’Institut CSA, 65 % des personnes interrogées placent Noël en tête de leurs célébrations favorites. Cette adhésion massive s’explique autant par la dimension familiale que par la symbolique de partage et de générosité qui entoure cette période. Pourtant, cette ferveur n’est pas universelle et certaines communautés, pour des raisons culturelles ou religieuses, n’y prennent pas part de la même manière.
La perception de Noël dans la communauté musulmane
Chaque fin d’année, le débat ressurgit : les musulmans peuvent-ils célébrer Noël ou même souhaiter de bonnes fêtes à leurs proches chrétiens ? Sur les réseaux sociaux, les positions les plus radicales affirment parfois que Noël serait interdit ou contraire à l’islam. Une lecture que tempère Ahmed Mikhtar, imam à Villeneuve-d’Ascq et président de l’association des imams de France. Selon lui, Noël est avant tout une fête d’origine païenne, reprise par la tradition chrétienne, et rien n’interdit à un musulman de manifester de la bienveillance envers ceux qui la célèbrent.
Une approche religieuse fondée sur la bienveillance
Pour étayer son propos, l’imam rappelle que les textes religieux appellent à l’équité et au respect mutuel. Il cite notamment la sourate 60 du Coran, qui invite à agir avec justice envers ceux qui ne sont ni hostiles ni oppressifs. Dans cette optique, souhaiter une bonne fête relève davantage du vivre-ensemble que d’un acte religieux. Cette lecture nuancée met en lumière une vision de l’islam compatible avec la tolérance et le dialogue interreligieux.
Sonia Mabrouk, un regard personnel et assumé
Journaliste reconnue et musulmane, Sonia Mabrouk s’est exprimée sans détour sur son rapport à Noël. Née à Tunis, elle garde de cette période des souvenirs profondément marqués par le partage entre communautés. Elle raconte une enfance où musulmans, chrétiens et juifs se retrouvaient autour de célébrations communes, sans que les différences religieuses ne soient un obstacle. Pour elle, Noël dépassait largement la dimension confessionnelle pour devenir un moment de cohésion et de joie collective.
Noël comme symbole d’unité et de cohésion
Au fil de ses prises de parole, Sonia Mabrouk insiste sur la portée universelle de ces souvenirs, qu’elle associe à une époque d’unité qu’elle juge précieuse. Elle évoque avec émotion ces instants où les fêtes, quelles qu’elles soient, rassemblaient plutôt qu’elles ne divisaient. Noël, dans cette perspective, devient un symbole : celui d’un vivre-ensemble apaisé, fondé sur le respect des cultures et des croyances de chacun.
Une vision qui dépasse la religion
Pour la journaliste, la magie de Noël réside moins dans sa dimension religieuse que dans ce qu’elle représente humainement : le partage, la solidarité et la transmission de valeurs communes. Ses propos rappellent que célébrer ou non Noël n’empêche pas de reconnaître ce qu’il incarne pour beaucoup : un temps suspendu, propice aux rapprochements et à la générosité.
Une actualité personnelle marquée par la maternité
Parallèlement à ces réflexions, Sonia Mabrouk traverse une période heureuse sur le plan personnel. La journaliste attend un deuxième enfant, une annonce qu’elle a partagée avec sobriété sur les réseaux sociaux. Déjà mère d’une petite fille née à l’été 2024, elle continue de cultiver une grande discrétion sur sa vie privée, tout en soulignant l’importance profonde de la maternité dans son parcours.













