Alors que l’inflation grignote chaque mois un peu plus le budget des ménages, la question du pouvoir d’achat est devenue centrale dans la vie quotidienne des Français.

Entre prix du panier alimentaire en hausse, factures d’énergie qui explosent et réformes budgétaires controversées, nombreux sont ceux qui se demandent à quelle catégorie sociale ils appartiennent vraiment en 2025.
Ces dernières années, le coût de la vie a augmenté bien plus vite que les salaires et les retraites, fragilisant l’équilibre financier de millions de foyers. Les dépenses essentielles — carburant, électricité, alimentation — ont toutes connu une inflation soutenue. À cela s’ajoutent les nouvelles coupes budgétaires du gouvernement : suppression de l’abattement fiscal sur les retraites, gel de certaines prestations sociales, réduction des crédits d’impôt… Des mesures qui, pour beaucoup, symbolisent un recul du pouvoir d’achat. Les Français, déjà éprouvés, voient s’éloigner la perspective d’une véritable amélioration de leurs conditions de vie.
Classes sociales : où se situe votre foyer ?

La frontière entre pauvreté, classe populaire et classe moyenne reste souvent floue. Les perceptions varient, mais les chiffres, eux, ne mentent pas. Selon l’Observatoire des inégalités, la classe moyenne en 2025 regroupe les personnes percevant entre 1 683 € et 3 119 € nets par mois. Au-dessus de ce seuil, on entre dans la catégorie des foyers aisés, dont le revenu net dépasse 4 293 € mensuels après impôts. Ces montants, calculés pour une personne seule, permettent d’évaluer plus justement la position sociale de chaque foyer, indépendamment des impressions personnelles ou du ressenti économique.
Des réalités sociales contrastées

Pour une grande partie de la population, le quotidien se résume désormais à jongler avec les dépenses. La classe populaire, par exemple, vit avec un revenu compris entre 1 100 € et 1 683 € par mois — des sommes à peine supérieures au Smic (1 426,30 €). À 1 122 €, on atteint le niveau de vie maximum des 10 % les plus pauvres, tandis que le seuil de pauvreté est fixé à 1 073 €. En dessous, les foyers sont considérés comme vivant dans la précarité. Concrètement, une famille monoparentale avec un enfant de moins de 14 ans est jugée pauvre à partir de 1 395 € de revenus mensuels, tout comme un couple sans enfants percevant 1 610 €. Pour un couple avec un enfant, le seuil monte à 1 931 €, et à 2 683 € avec deux enfants adolescents.
Être pauvre ne veut pas dire vivre dans la rue
Contrairement aux idées reçues, la pauvreté en France ne rime pas forcément avec exclusion totale. De nombreux foyers modestes disposent d’un logement et d’un emploi, mais peinent à couvrir l’ensemble de leurs besoins. Les charges fixes — loyer, énergie, assurances — absorbent souvent la majorité du revenu. Le reste part dans l’alimentation, les vêtements, les transports ou les fournitures scolaires. Résultat : les loisirs, les soins dentaires, ou même le chauffage deviennent des arbitrages douloureux. De plus en plus de familles doivent recourir aux associations caritatives ou aux aides alimentaires pour boucler leurs fins de mois.
 
 









