Depuis la disparition de Thierry Ardisson, Audrey Crespo-Mara traverse une période aussi douloureuse que complexe.

Tandis qu’elle tente de faire son deuil, la journaliste se retrouverait confrontée à une procédure judiciaire inattendue. En cause : un documentaire intime consacré aux derniers mois de vie de son mari, salué par le public mais désormais au cœur d’un litige.
Thierry Ardisson s’est éteint le 14 juillet 2025, laissant derrière lui une empreinte singulière dans l’histoire de la télévision française. Figure iconique du petit écran, surnommée « l’homme en noir », l’animateur avait marqué des générations par son style provocateur et son ton sans concession. Une date symbolique, presque romanesque, pour cet homme aux convictions assumées, qui a profondément affecté son épouse, Audrey Crespo-Mara, avec laquelle il s’était marié en 2014.
Un documentaire intime pour raconter l’homme derrière le mythe
Quelques jours après sa disparition, la journaliste a choisi de lui rendre hommage à travers un documentaire inédit retraçant les derniers mois de sa vie. Un récit personnel, sans fard, où la maladie est abordée avec pudeur, révélant un combat mené loin des projecteurs. Les téléspectateurs y ont découvert que Thierry Ardisson luttait depuis de longues années contre un cancer, une réalité qu’il avait toujours tenu à distance du regard public.
La maladie révélée sans jamais céder à la plainte

Dans ce documentaire, Thierry Ardisson apparaît fidèle à lui-même : lucide, ironique, mais profondément humain. Atteint d’un cancer du foie diagnostiqué dès 2012, il n’a jamais cherché à se poser en victime. Les images tournées à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière montrent un homme affaibli, mais encore animé par ce franc-parler qui faisait sa signature, jusqu’à évoquer avec humour les rebondissements de sa maladie.
Une facette inédite de « l’homme en noir »
Au fil du reportage, le public découvre une dimension plus vulnérable de l’animateur. Pour la première fois, Thierry Ardisson se laisse aller à l’émotion, brisant l’armure qu’il avait toujours entretenue à l’antenne. Ces instants rares, parfois bouleversants, ont contribué à l’accueil très favorable réservé au documentaire, salué pour sa sincérité et sa force narrative.
Un hommage salué, mais juridiquement contesté

Si le film a touché de nombreux téléspectateurs, il aurait aussi ouvert la voie à des complications judiciaires. Audrey Crespo-Mara se retrouverait aujourd’hui assignée en justice par le photographe Roberto Battistini, qui conteste l’utilisation d’une de ses œuvres dans le documentaire. Une affaire délicate, d’autant plus sensible qu’elle survient dans un contexte de deuil encore récent.
Au centre de la controverse figure un portrait emblématique de Thierry Ardisson réalisé en 1986. Cette image, devenue mythique dans l’histoire de la presse, montrait l’animateur dans une mise en scène audacieuse, redingote sombre et allure aristocratique assumée. À l’époque déjà, ce cliché avait suscité des tensions, Ardisson ayant tenté en vain d’empêcher sa publication.
L’apparition de cette photographie dans le documentaire aurait, selon Roberto Battistini, porté atteinte à ses droits d’auteur. Le photographe estime que l’œuvre a été utilisée sans autorisation préalable, ouvrant ainsi un contentieux juridique. Une situation qui place Audrey Crespo-Mara dans une position inconfortable, entre hommage personnel et exigences du droit.










