Quarante ans après le drame qui bouleversa la France, l’affaire Grégory continue de hanter les esprits. Ce 24 octobre, la grand-tante du petit garçon, Jacqueline Jacob, âgée de 81 ans, a été de nouveau entendue par la cour d’appel de Dijon.

Soupçonnée d’avoir été l’un des mystérieux “corbeaux” ayant harcelé la famille Villemin, elle nie farouchement toute implication.
Devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon, Jacqueline Jacob a proclamé son innocence avec fermeté.
« Je n’ai jamais écrit de lettre, je n’ai jamais téléphoné. Jamais à personne », a-t-elle assuré face aux magistrats.
Pour la justice, cette figure discrète de la famille Villemin demeure pourtant une pièce essentielle du puzzle. Elle a été mise en examen pour “association de malfaiteurs”, soupçonnée d’avoir participé à une entente en vue de préparer l’enlèvement et l’assassinat de l’enfant, retrouvé sans vie le 16 octobre 1984 dans les eaux glacées de la Vologne, dans les Vosges.
Les soupçons des enquêteurs

Les magistrats estiment que Jacqueline Jacob pourrait être l’un des “corbeaux” qui ont, par lettres et appels anonymes, menacé et terrorisé la famille Villemin avant et après le meurtre de Grégory.
Les envois, souvent d’une cruauté glaçante, mêlaient insultes, moqueries et revendications sibyllines. Ces éléments ont nourri, au fil des décennies, la piste d’un cercle familial élargi, où rancunes, jalousies et secrets anciens auraient conduit au drame.
Les avocats de la prévenue, de leur côté, dénoncent une accusation sans preuve directe. Ils ont d’ailleurs annoncé faire appel de la mise en examen “sur la forme et sur le fond”, estimant que les indices rassemblés ne suffisent pas à soutenir une telle charge.
Ce qu’elle faisait le jour du drame

Les juges d’instruction ont interrogé longuement Jacqueline Jacob sur ses activités le 16 octobre 1984, jour de la disparition du petit Grégory. L’enfant, âgé de quatre ans, avait été retrouvé pieds et poings liés dans la rivière le soir même.
Les enquêteurs cherchent encore à déterminer si la grand-tante a pu participer à la rédaction d’une lettre de revendication envoyée dès le lendemain aux parents du garçon.
Une autre partie de l’audition a porté sur la vie privée du couple Jacob, notamment sur des relations intimes entretenues avec un couple d’amis vivant près de la maison des grands-parents de l’enfant. Cette piste, déjà évoquée dans le dossier, vise à comprendre les dynamiques internes d’un clan familial complexe, marqué par des tensions anciennes.
 
 









