Au cœur de Paris, où chaque mètre carré est disputé, certaines annonces immobilières défient parfois la réalité.

La publication récente d’un bien de seulement deux mètres carrés, proposé au prix de 14.000 euros, a suscité l’étonnement, voire la stupéfaction. Présentée comme une “maison”, cette minuscule surface interroge sur les limites du marché immobilier parisien.
Une annonce immobilière qui fait réagir
Repérée par Le Parisien, cette offre concernait une petite pièce située dans le XIIᵉ arrondissement de la capitale. Pour un prix de 7.000 euros le mètre carré, l’acheteur pouvait devenir propriétaire de cet espace décrit avec un vocabulaire flatteur.

Pourtant, les photos montraient très clairement une pièce proche d’un débarras, avec quelques étagères, une fenêtre grillagée ouvrant sur un couloir, et aucun signe pouvant laisser penser à un logement.
L’annonce parlait pourtant d’un bien “unique, chargé d’histoire” au “potentiel incroyable” et au “charme authentique”.
Ce contraste entre la description et la réalité a immédiatement attiré l’attention.
Pas un logement habitable selon les critères légaux

Si l’achat d’un espace de n’importe quelle taille est autorisé en France, son usage est en revanche strictement encadré lorsqu’il s’agit de le louer ou de l’habiter.
Un logement dit “décent” doit comporter, entre autres :
au moins 9 m² de surface habitable,
PUBLICITÉ:une hauteur sous plafond de 2,20 m minimum,
ou un volume de 20 m³,
ainsi qu’un accès à l’eau potable, à l’électricité,
PUBLICITÉ:et des sanitaires adaptés.
Cette pièce de 2 m² ne répond à aucun de ces critères.
Elle ne peut donc en aucun cas être proposée à la location ou considérée comme un lieu de vie, même de façon temporaire.
Un ton volontairement humoristique, selon l’agent immobilier

Interrogé, le conseiller à l’origine de l’annonce a expliqué avoir voulu adopter un ton décalé, parlant même de “12ᵉ degré” pour valoriser un espace destiné avant tout au stockage.
Selon lui, l’utilisation du terme “maison” résulterait des catégories limitées proposées par certaines plateformes immobilières.
« Si ça a été mal perçu, je m’excuse. Je vais suspendre l’annonce et retravailler le texte », a-t-il précisé.
Il assure n’avoir jamais présenté ce lieu comme un logement possible et rappelle l’absence d’électricité et d’eau courante.
Un symbole du marché immobilier parisien actuel
Au-delà de l’anecdote, cette affaire met en lumière les tensions persistantes du marché immobilier parisien, où les prix élevés et la rareté des surfaces habitables conduisent parfois à des situations extrêmes.
Elle interroge également sur la manière dont les annonces sont rédigées, parfois en décalage avec la réalité du bien proposé.










