Le groupe Leclerc se retrouve malgré lui au cœur d’un feuilleton judiciaire délicat. Une ancienne salariée affirme avoir été licenciée non pour des fautes professionnelles, mais pour avoir entretenu une liaison avec le mari de sa supérieure hiérarchique.

Après plusieurs années de procédure, la justice a tranché, embarrassant sérieusement l’enseigne de grande distribution. D’après les révélations du Particulier, relayées par Femme Actuelle, l’histoire commence en 2018. Une jeune employée rejoint un point de vente Leclerc et occupe rapidement un poste de responsabilité. Quelques mois plus tard, elle est licenciée, officiellement pour « de nombreux manquements dans l’exécution » de ses tâches.
Mais la jeune femme est convaincue que la véritable raison est ailleurs : selon elle, son éviction a été motivée par sa liaison avec le président du magasin… qui n’était autre que le mari de sa directrice.

Une première victoire devant les prud’hommes
Estimant avoir été injustement congédiée, l’ex-salariée saisit le conseil des prud’hommes. À la surprise générale, les juges lui donnent raison, requalifiant le renvoi comme un « licenciement sans cause réelle et sérieuse ».
Forte de cette décision, la jeune femme décide d’aller plus loin : elle demande la nullité pure et simple du licenciement, invoquant une atteinte à son droit au respect de la vie privée.
Une décision lourde de sens de la Cour de cassation

En 2025, l’affaire arrive jusqu’à la Cour de cassation. Les magistrats y découvrent un élément déterminant : la directrice avait convoqué l’employée le lendemain de la découverte de la liaison pour l’entretien préalable à sa mise à pied.
Pour la haute juridiction, la conclusion est claire :
« Un salarié a droit, même au temps et lieu de travail, au respect de l’intimité de sa vie privée. »
Les juges rappellent qu’aucun licenciement ne peut être fondé sur un fait relevant de cette sphère intime. La décision est sans appel : les motifs du licenciement sont invalidés.
Une condamnation financière pour l’entreprise
En conséquence, la société exploitant le magasin Leclerc est condamnée à verser 20 000 euros de dommages et intérêts, ainsi que d’autres indemnités liées à la procédure. Une sanction qui reconnaît officiellement que la jeune femme a été victime d’un licenciement attentatoire à ses droits fondamentaux.
Après plusieurs années de combat judiciaire, elle obtient ainsi la reconnaissance de son préjudice et l’annulation des motifs qui avaient servi à justifier son renvoi.










