Vingt jours derrière les barreaux : une parenthèse brutale qu’il n’oubliera jamais.

Depuis sa condamnation dans l’affaire des financements libyens, Nicolas Sarkozy a vécu un quotidien carcéral éprouvant à la prison de la Santé. Désormais libre mais placé sous strict contrôle judiciaire, l’ancien président tente de reprendre pied, tout en portant encore les marques visibles de cette détention.
Une apparition en visioconférence qui en dit long
Lors de l’audience du 10 novembre, Nicolas Sarkozy est apparu à distance, retransmis sur un écran dans la salle de la cour d’appel. Selon le journaliste Laurent Valdiguié, cette apparition révélait un homme profondément fatigué, encore marqué par son séjour en maison d’arrêt. Privé de cravate, tenue interdite en détention, il portait le même costume bleu que le jour de son incarcération le 21 octobre. Sa voix éraillée, son ton altéré, son attitude légèrement affaissée ont frappé les observateurs. Un de ses avocats a évoqué des nuits « terribles », signe d’un quotidien carcéral difficile à supporter.
Vingt jours de détention qui ont laissé des traces

Pour Laurent Valdiguié, qui décrit la scène dans une vidéo publiée sur Instagram, l’ancien chef d’État n’est plus exactement le même depuis son passage en prison. Les précautions extrêmes prises par la cour d’appel – téléphones placés sous pochette, captation interdite – n’ont pas empêché les témoins de percevoir un affaiblissement notable. Les propos rapportés témoignent d’un homme éprouvé par un univers qui lui était totalement étranger, et dont il semble avoir mesuré la dureté dès les premières nuits.
Une liberté retrouvée… sous contrôle strict
Libéré mais loin d’être totalement libre, Nicolas Sarkozy doit désormais se plier à un contrôle judiciaire exigeant. Il lui est interdit de quitter le territoire français, de contacter des membres de son ancienne équipe ou même le ministre de la Justice, Gérald Darmanin. Ces limitations resteront en vigueur au moins jusqu’à l’examen de son appel en mars 2026. Cette période constitue un entre-deux délicat : ni détention, ni véritable retour à la vie publique, mais une forme de suspension en attendant la suite judiciaire.










