Un proche semble confus, perd soudain l’usage de la parole ou ne peut plus bouger un bras ? Chaque seconde compte. En cas d’AVC, savoir reconnaître les signes et réagir avec précision peut faire toute la différence entre la vie… et les séquelles irréversibles.
Un accident vasculaire cérébral survient lorsqu’une partie du cerveau n’est plus irriguée correctement. En cause : soit un caillot qui bouche une artère (AVC ischémique, le plus fréquent), soit une hémorragie liée à la rupture d’un vaisseau sanguin (AVC hémorragique). Dans les deux cas, les cellules cérébrales sont privées d’oxygène, et peuvent commencer à mourir en quelques minutes à peine.
C’est pourquoi la rapidité d’intervention est cruciale : plus le cerveau reste longtemps sans oxygène, plus les dommages sont graves. On parle souvent de “course contre la montre” — à juste titre.
Les signes qui ne trompent pas : la règle « VITE »
Identifier un AVC le plus tôt possible est vital. Pour cela, les professionnels de santé ont mis en place un moyen mnémotechnique simple et efficace : le sigle VITE.
V – Visage : Un sourire asymétrique, une bouche qui tombe d’un côté ? Il peut s’agir d’une paralysie faciale.
I – Inertie d’un bras : La personne parvient-elle à lever les deux bras à la même hauteur ? Si l’un reste immobile ou retombe, c’est un signe alarmant.
T – Trouble de la parole : Discours confus, mots hachés, difficulté à s’exprimer ou à comprendre ?
E – En urgence ! Appelez immédiatement le 15 (SAMU) ou le 112, numéro européen.
PUBLICITÉ:
Chaque minute gagnée est précieuse : elle peut permettre de sauver des fonctions essentielles ou même la vie.
Ce qu’il faut faire immédiatement
Face à un AVC présumé, certains gestes sont essentiels et validés par les professionnels.
Appelez les secours sans délai : Donnez un maximum de détails sur les symptômes et l’heure de leur apparition.
Gardez votre calme et rassurez la personne : Votre sérénité l’aidera à gérer sa panique.
Installez-la confortablement : Si elle est consciente, allongez-la avec la tête légèrement surélevée.
Ne donnez ni nourriture ni boisson : En cas de difficulté à avaler, cela pourrait provoquer un étouffement.
PUBLICITÉ:Notez l’heure exacte des premiers signes : Cette information déterminera le protocole de soin d’urgence.
Surveillez ses constantes : Si elle perd connaissance, placez-la en position latérale de sécurité (PLS).
Chaque action compte. C’est souvent un proche ou un témoin qui fait la différence entre un AVC avec séquelles lourdes… et un AVC pris en charge à temps.
Les erreurs à ne surtout pas commettre
Attention aux gestes dangereux, souvent véhiculés par des idées reçues.
Ne piquez pas les doigts avec une aiguille, ne massez pas les oreilles, ne versez pas d’eau froide sur la tête : ces gestes sont inefficaces et font perdre du temps.
Ne déplacez pas la personne, sauf en cas de danger immédiat (incendie, circulation…).
N’attendez pas que ça passe : même si les symptômes disparaissent, il peut s’agir d’un AVC transitoire (AIT), souvent précurseur d’un accident plus grave.
PUBLICITÉ:Ne la forcez pas à marcher ou à parler : cela pourrait aggraver son état.
Mieux vaut prévenir… et informer
80 % des AVC pourraient être évités. La prévention passe par des gestes simples au quotidien :
Surveillez votre tension artérielle régulièrement.
Maintenez une alimentation équilibrée, pauvre en sel et en graisses saturées.
PUBLICITÉ:Pratiquez une activité physique régulière.
Arrêtez de fumer, évitez l’excès d’alcool.
Gérez votre stress et suivez vos traitements médicaux scrupuleusement.
Mais la prévention passe aussi par la diffusion des bons réflexes. Parler de la règle VITE autour de soi, partager les bons gestes validés par les soignants, c’est armer ses proches contre l’urgence.