Le procès de Christophe Ruggia, marquant un chapitre important du mouvement #MeToo en France, a débuté ce lundi 9 décembre au tribunal de Paris.
Accusé par l’actrice Adèle Haenel, le réalisateur fait face à des allégations d’agressions se*uelles survenues lorsqu’elle était mineure, des faits rapportés avec courage par l’actrice en 2019, qui a révélé avoir été agressée entre ses 12 et 14 ans durant le tournage du film « Les Diables ».
Ouverture d’un procès attendu
Le tribunal de Paris est le théâtre d’un procès hautement médiatisé et chargé d’émotion, impliquant le réalisateur Christophe Ruggia et l’actrice Adèle Haenel.
Les accusations portées par Haenel remontent à une période délicate de son adolescence, durant laquelle elle affirme avoir été victime d’agressions se*uelles à répétition par Ruggia.
Ces événements auraient eu lieu principalement au domicile du cinéaste, où elle se rendait après les tournages.
Témoignages poignants et soutien public
L’avocat d’Adèle Haenel, Me Yann Le Bras, souligne l’immense souffrance de sa cliente, évoquant une « emprise évidente » et une jeune fille qui se sent « salie ».
Ces propos sont renforcés par le témoignage d’une ex-compagne de Ruggia, qui a décrit le cinéaste comme étant « fasciné par le corps d’Adèle » et ses prétendues « sensualités débordantes », des commentaires qui ont choqué l’auditoire et ajouté à la gravité de l’affaire.
Solidarité dans la communauté artistique
Judith Gordèche, elle-même victime d’emprise dans sa jeunesse et récemment montée au créneau pour dénoncer ces pratiques, a exprimé son soutien à Adèle Haenel via Instagram.
Dans un message poignant, elle relate la démarche de Haenel qui a consisté à « libérer la parole », exprimer sa « colère face au silence », et se « lever quand tout le monde s’assoit ».
Gordèche souligne que Haenel parle au nom de toutes les victimes silencieuses, rappelant une enfance marquée par l’abus et le désespoir, et questionne la communauté : « L’avons-nous entendue ? »