Près de huit mois après le drame, une famille endeuillée a décidé de porter plainte. Leur fils de 24 ans est décédé en début d’année, près du Mans, à la suite d’un pneumothorax non pris en charge à temps malgré plusieurs appels au SAMU. Les proches accusent les médecins régulateurs d’« homicide involontaire ».
Le jeune homme, victime d’un arrêt cardio-respiratoire, avait multiplié les appels au SAMU pour décrire ses douleurs et sa gêne respiratoire. Les secours n’auraient pas orienté immédiatement le patient vers les urgences, ce qui, selon deux experts médicaux cités dans la plainte, a réduit ses chances de survie. « Si la prise en charge avait été faite correctement, elles étaient de 100 % », affirme le document déposé par la famille.
Le pneumothorax, une urgence vitale
Un pneumothorax correspond à un décollement du poumon provoqué par la présence d’air entre la plèvre et la paroi thoracique. Cette poche d’air empêche le poumon de se déployer normalement, rendant la respiration difficile, parfois impossible.
Les symptômes typiques :
douleur brutale d’un seul côté de la poitrine, aggravée par la toux ou l’inspiration,
gêne respiratoire marquée, impression d’essoufflement même au repos,
PUBLICITÉ:respiration rapide et superficielle.
Même lorsque les signes semblent modérés, l’évolution peut être fulgurante et fatale. Seule une prise en charge hospitalière permet d’évacuer l’air et de rétablir la fonction pulmonaire.
Le rôle crucial du SAMU
Le médecin régulateur du SAMU est chargé d’évaluer à distance la gravité de la situation et d’orienter le patient. Dans un cas de pneumothorax, l’intervention rapide d’une ambulance médicalisée ou d’un service d’urgence est impérative. Chaque minute compte, car la poche d’air peut s’élargir jusqu’à provoquer un effondrement pulmonaire complet et un arrêt cardiaque.
Une plainte pour « homicide involontaire »
Pour la famille, il ne s’agit pas seulement d’un drame individuel, mais d’un dysfonctionnement grave du système de régulation médicale. La plainte vise directement les médecins du SAMU qui n’auraient pas diagnostiqué l’urgence vitale à temps. L’affaire devrait être examinée par le parquet afin de déterminer si des manquements professionnels ont contribué au décès du jeune homme.