En Grande-Bretagne, la question des conditions de détention refait régulièrement surface.
Et cette fois, c’est à travers l’objectif d’un prisonnier que l’alerte est lancée : des clichés publiés en 2019 donnent un aperçu glaçant du quotidien alimentaire à la prison de HMP Risley, près de Warrington.
Des repas loin d’être appétissants
C’est dans les colonnes du Manchester Evening News qu’un détenu britannique a choisi de révéler l’insalubrité et la médiocrité des repas servis en prison. Les images transmises montrent des plats d’un aspect peu engageant : des frites ramollies, des pâtes baignant dans une sauce brunâtre, et une mini-pizza à la pâte détrempée, sans garniture apparente.
Bien que le menu puisse paraître équilibré sur le papier, la réalité dans l’assiette semble tout autre. L’homme incarcéré n’a pas mâché ses mots, qualifiant sa nourriture de « pire que celle donnée à un chien », allant jusqu’à dire qu’il préférait « avoir faim plutôt que de manger ça ». Une déclaration choc qui met en lumière une réalité trop souvent ignorée derrière les murs carcéraux.
Une alimentation qui suscite le dégoût
Les clichés diffusés dans la presse ont rapidement suscité un vif débat sur les conditions de vie dans les établissements pénitentiaires britanniques. Si les portions servies peuvent théoriquement répondre à des normes nutritionnelles, l’aspect et la qualité des repas photographiés racontent une tout autre histoire : plats peu appétissants, textures douteuses et préparations sans soin.
Ce contraste entre la norme et la pratique renforce l’indignation de certains observateurs, pour qui ces repas relèvent plus de la négligence que du souci de santé publique. Dans un environnement où la réinsertion est censée être une priorité, l’alimentation devient un symbole de traitement — ou de maltraitance.
L’administration pénitentiaire réagit… prudemment
Face à l’émotion suscitée par la publication de ces photos, l’administration pénitentiaire n’a pas tardé à réagir. Un porte-parole de HMP Risley a assuré que chaque détenu recevait trois repas équilibrés par jour, incluant fruits et légumes, conformément aux normes établies par l’Agence des normes alimentaires et le ministère de la Santé.
Mais derrière ce discours officiel, une autre préoccupation est apparue : celle de la sécurité. L’administration a ouvert une enquête pour déterminer comment un prisonnier a pu prendre et diffuser ces clichés. « Tout détenu surpris en possession d’un téléphone portable peut se voir infliger une peine supplémentaire », a rappelé le même porte-parole, déplaçant ainsi le débat sur le terrain disciplinaire plutôt que nutritionnel.
Un scandale révélateur des failles du système
Cette affaire pose une fois de plus la question de la dignité des conditions de détention au Royaume-Uni. Si l’objectif de l’emprisonnement est de sanctionner tout en préparant un retour dans la société, comment justifier que des repas de si piètre qualité soient encore servis ? La nourriture est bien plus qu’un besoin physiologique : c’est aussi un facteur de bien-être, de respect, et de structure quotidienne.