Dans la petite commune des Billanges en Haute-Vienne, Damien Tabard, un conducteur de car scolaire, a été au cœur d’une controverse qui a touché toute la communauté.
Après 17 ans de service, il a été licencié pour avoir adapté ses arrêts afin de garantir la sécurité des élèves qu’il transportait, une décision qui a provoqué un tollé général et une mobilisation significative de soutien.
Un Licenciement Contesté
Damien Tabard, au cours de sa carrière, n’a pas hésité à modifier légèrement ses arrêts pour déposer les enfants plus près de chez eux, surtout dans des conditions potentiellement dangereuses. Cette pratique, bien que réalisée dans l’intérêt des enfants, a été qualifiée d’« arrêts sauvages » par son employeur, la société gestionnaire du circuit de ramassage scolaire, ce qui a mené à son licenciement à l’automne 2022. « Les seules personnes qui connaissent bien le circuit de transport scolaire et ses dangers, c’est le conducteur ou la conductrice, et les parents », a souligné Tabard, défendant son action devant le conseil des Prud’hommes de Limoges.
Soutien Communautaire
Le soutien pour Damien ne s’est pas fait attendre. Une vingtaine de parents d’élèves s’est présentée au tribunal pour appuyer l’ancien chauffeur, mettant en lumière les dangers spécifiques de la route utilisée pour le ramassage scolaire. « Il y a des endroits qui sont hyper dangereux. C’est une route où les gens roulent très vite, » a témoigné une mère d’élève, illustrant les risques encourus par les enfants si contraints de marcher jusqu’à l’arrêt de bus régulier.
Une Réaction Communautaire Forte
La décision de licencier Tabard n’a pas seulement provoqué une onde de choc parmi les parents, mais elle a également entraîné une mobilisation plus large, avec la création d’une pétition qui a recueilli près de 10.000 signatures. « Il a trop bien fait et on le pénalise, ça paraît un peu fou », a déclaré le maire de la commune, résumant le sentiment général d’injustice ressenti par la communauté.
En Attente de Justice
L’affaire, ayant capté l’attention et le soutien public, attend maintenant la décision du conseil des Prud’hommes, prévue pour le 7 avril. Cette affaire soulève des questions importantes sur les politiques de transport scolaire, la sécurité des enfants et la manière dont les employés qui prennent des initiatives dans l’intérêt des plus vulnérables sont traités.