Une vidéo virale d’un bébé arborant un filtre maquillage Snapchat suscite de vives réactions sur les réseaux sociaux. Les internautes sont partagés entre admiration devant la beauté de l’enfant et indignation face à une exposition jugée trop précoce.
Dans cette vidéo, on peut voir un bébé d’à peine deux ans sourire malicieusement à la caméra, comme s’il était conscient de son charme. Son visage est métamorphosé par un filtre Snapchat lui donnant l’apparence d’une jeune femme maquillée, avec de longs cils, un teint de porcelaine et des lèvres brillantes.
La mère de l’enfant a pris soin de préciser en légende qu’il s’agissait bien d’un filtre Snapchat et non d’un véritable maquillage. Cependant, cela n’a pas empêché les internautes de réagir en masse.
Un bébé adorable qui fait craquer les internautes
@growwithzina Snapchat filter got me looking so beautiful 🤣🤣🤣 #growwithzina #foryoupage❤️❤️ #viral #bestmoments #babytiktok #kamomphela ♬ Dalie (feat. Baby S.O.N) – Kamo Mphela & Tyler ICU & Khalil Harrison
Beaucoup sont sous le charme de ce bébé au sourire ravageur. « Trop mignonne ! », « Quelle beauté, elle fera des ravages plus tard », peut-on lire parmi les commentaires élogieux. Les internautes sont unanimes sur le potentiel de séduction de la petite fille.
Mais d’autres s’insurgent contre ce qu’ils perçoivent comme une dérive inquiétante. « Beaucoup trop jeune pour ces bêtises », « Laissez les enfants être des enfants », tempêtent-ils. Même s’il ne s’agit que d’un filtre, l’idée qu’on puisse chercher à embellir artificiellement un si jeune enfant les choque profondément.
Ce clivage reflète un débat sociétal plus large sur l’impact des réseaux sociaux et des filtres beauté sur l’image de soi, et ce dès le plus jeune âge. En exposant ainsi publiquement son bébé affublé d’un filtre, cette mère ne contribue-t-elle pas malgré elle à véhiculer des standards de beauté irréalistes ?
Les dangers d’une exposition précoce aux réseaux sociaux
Les experts alertent depuis plusieurs années sur les dangers d’exposer les enfants trop tôt et sans supervision aux réseaux sociaux. Cela peut altérer leur estime de soi, leur capacité de concentration et de socialisation, en plus de les confronter à des contenus inadéquats.
Les dérives potentielles des filtres beauté, qui induisent une vision déformée et idéalisée de soi, sont encore plus problématiques chez les plus jeunes. Leurs personnalités étant en pleine construction, ils sont particulièrement vulnérables à ces influences.
Il est essentiel pour leur développement harmonieux de préserver leur innocence et de les laisser vivre pleinement leur enfance, sans pression ni comparaison permanente. Leur beauté naturelle doit être valorisée sans chercher à la modifier.
Les parents en première ligne
Face à ces enjeux, les parents sont en première ligne. Il leur revient la lourde responsabilité d’encadrer et de réguler l’utilisation des réseaux sociaux par leurs enfants, en instaurant des règles claires et en les sensibilisant aux risques.
Même s’il s’agit de partager un moment de complicité et d’amusement, ils doivent s’interroger sur l’impact à long terme des images qu’ils diffusent de leurs enfants sur les réseaux sociaux. Un partage raisonné et bienveillant doit rester la norme.
Les réseaux sociaux eux-mêmes ont un rôle à jouer, en renforçant leurs dispositifs de protection des mineurs et en modérant plus activement les contenus inappropriés. Ils doivent accompagner les parents dans leur mission éducative.
En définitive, cette polémique autour d’un bébé maquillé virtuellement nous confronte à notre responsabilité collective quant à l’influence des réseaux sociaux sur les plus jeunes générations. C’est un appel à la vigilance et à la prise de conscience des dérives potentielles de ces outils.