Le débat sur le financement des collectivités locales en France a pris une tournure significative avec la suppression progressive de la taxe d’habitation, une source vitale de revenus pour les municipalités.
Alors que les politiciens se déchirent sur le budget national pour 2025, certains proposent des alternatives pour compenser cette perte, sans réinstaurer l’impôt sur les résidences principales.
En pleine attente du vote du projet de loi de finance pour 2025, la question de la taxe d’habitation refait surface en France.
Jean-François Copé, figure politique, a récemment plaidé pour son rétablissement, bien qu’il précise que cela concerne uniquement les résidences secondaires et les biens vacants.
Toutefois, Catherine Vautrin, Ministre du Partenariat avec les Territoires et de la Décentralisation, a clairement indiqué que le retour de la taxe sur les résidences principales n’est pas envisagé.
Comment Compenser la Perte de Revenus pour les Collectivités ?
La suppression de la taxe d’habitation, échelonnée de 2018 à 2023, a privé les collectivités locales d’une manne financière significative, précisément 23,8 milliards d’euros.
En réponse, Catherine Vautrin a suggéré de reprendre des travaux sur la fiscalité locale, initiés par des membres du Comité des Finances Locales (CFL), pour explorer des mécanismes permettant aux collectivités de mieux maîtriser leurs ressources sans réintroduire de nouveaux impôts.
Elle évoque la possibilité d’une « participation » à la vie locale, plutôt qu’une taxe ou un impôt traditionnel.
Réactions et Perspectives des Élus Locaux
Michel Fournier, président de l’Association des Maires Ruraux de France (AMRF), et maire des Voivres, a exprimé son soutien à une contribution basée sur les revenus plutôt que sur la valeur locative des biens, alignant ainsi la charge fiscale sur la capacité économique des ménages.
Cette proposition vise à garantir que tous contribuent selon leurs moyens à la vie et aux services de leur communauté.