Figure montante de la droite radicale, Sarah Knafo intrigue autant qu’elle dérange. À 32 ans, l’eurodéputée multiplie les interventions médiatiques et s’affirme progressivement comme une personnalité politique à part entière.

Mais si son ascension séduit une partie de la droite, d’autres s’inquiètent de son influence… et de sa relation avec Éric Zemmour, perçue comme son principal point faible. Selon Le Parisien, Sarah Knafo s’installe de plus en plus au centre du jeu. Active sur les réseaux sociaux, omniprésente dans le débat public, elle donne l’impression de se préparer déjà aux échéances de 2027.
Pendant que Éric Zemmour se fait plus discret, malgré la sortie de son livre La Messe n’est pas dite, Knafo multiplie les contacts. Un déjeuner récent avec Laurent Wauquiez a particulièrement attiré l’attention : le président de région reconnaît que « tout le monde [lui] parle d’elle », signe de l’intérêt croissant qu’elle suscite à droite.
Pour certains responsables politiques, sa stratégie est claire : avancer avec prudence, sans dérapage, tout en consolidant son image auprès d’un électorat conservateur.
Les compliments… et la réserve du gouvernement

Un ministre issu des Républicains, cité par Le Parisien, souligne ses qualités : « Elle est très habile, elle ne dépasse jamais la ligne, elle n’a jamais été condamnée, elle a un impact réel sur les réseaux sociaux ».
Mais le même ministre pointe aussi ce qu’il perçoit comme son talon d’Achille :
« Son plus gros défaut, c’est son mec. »
Le couple Knafo–Zemmour suscite des réactions contrastées au sein du camp conservateur. Beaucoup reconnaissent leur proximité idéologique, mais certains estiment que l’image polarisante d’Éric Zemmour entrave la crédibilité politique de Sarah Knafo, pourtant jugée plus optimiste dans son discours, plus tournée vers « l’espérance » que vers la dénonciation permanente.

Une rivalité générationnelle au sein de l’extrême droite
À 32 ans, Sarah Knafo représente une nouvelle génération politique qui pourrait concurrencer Jordan Bardella, lui aussi trentenaire et déjà solidement installé à la tête du RN.
Selon un cadre LR, « elle est en train de le manger tout cru », alors même que Zemmour se tourne vers la présidentielle de 2027.
Dans la perspective des municipales de 2026, certains imaginent déjà Knafo candidate à la mairie de Paris, une ambition qu’elle n’exclurait pas selon plusieurs sources citées par Le Parisien.
Philippe Olivier, eurodéputé et pilier de Reconquête, admet qu’elle « est brillante », tout en rappelant qu’elle doit d’abord bâtir sa propre force politique, distincte de celle de son compagnon.
Une figure qui pourrait rebattre les cartes

L’ascension de Sarah Knafo déstabilise le paysage à droite :
trop visible pour certains Républicains,
trop ambitieuse pour certains zemmouriens,
trop jeune et dynamique pour laisser indifférent le RN,
elle apparaît désormais comme une actrice politique autonome, capable de peser sur les grandes échéances à venir.
Reste à savoir si son duo avec Éric Zemmour constituera un tremplin… ou l’obstacle majeur de son parcours.PUBLICITÉ:










