En France, le lancement d’un nouveau dispositif financier pour les jeunes pourrait marquer un tournant décisif dans la lutte contre la précarité juvénile.
Dès le 1er octobre en Meurthe-et-Moselle, le revenu d’émancipation jeune promet une aide substantielle de 500 euros par mois à un public ciblé.
Ce programme pilote, qui durera trois ans, entend soutenir les 16-25 ans sans ressources ni aide sociale existante.
Jusqu’à présent, les jeunes Français entre 16 et 25 ans ne bénéficiaient pas de revenu minimum spécifique, sauf ceux qualifiés pour le RSA jeune, conditionné par une expérience de travail préalable.
Cependant, le département de Meurthe-et-Moselle innove avec le revenu d’émancipation jeune, prévu pour les jeunes démunis, hors des radars des aides traditionnelles.
Le Conseil départemental a approuvé cette mesure malgré l’opposition des élus du centre et de la droite.
Les objectifs sont clairs : intégrer dans le marché du travail ou la formation des jeunes en rupture sociale ou économique.
Chaynesse Khirouni, présidente du Conseil, souligne que l’initiative cible ceux qui sont généralement laissés pour compte, souvent désignés comme des décrocheurs.
Critères et Mécanisme d’Attribution
L’aide ne sera pas accessible aux mineurs sous tutelle parentale, ni aux jeunes déjà engagés dans des parcours scolaires ou professionnels.
Elle vise spécifiquement ceux en grande difficulté. Lionel Adam, conseiller départemental en charge du projet, précise qu’il s’agit d’un soutien pour encourager l’autonomie via l’engagement dans des actions constructives de formation ou d’emploi.
Le dispositif fonctionne en deux phases de six mois, durant lesquelles les jeunes recevront 500 euros mensuels. L’obligation de participer activement à des rendez-vous de suivi est centrale pour maintenir l’aide.
La première phase est consacrée à l’orientation professionnelle, tandis que la seconde implique une immersion réelle, par le biais de stages ou de formations.
Les bénéficiaires devront également signer une charte d’engagement aux valeurs républicaines.