Derrière le comptoir où il incarne un repère essentiel pour des milliers de patients, le pharmacien exerce un métier exigeant, souvent mal compris.

Mais qu’en est-il lorsqu’il atteint l’âge de la retraite ? Entre régimes spécifiques, cotisations particulières et pensions variables, la réalité est bien plus nuancée que l’on l’imagine. Au quotidien, le pharmacien assure bien plus qu’une simple délivrance de médicaments. Dans son officine, il accompagne les patients, éclaire leurs traitements et participe à la prévention, souvent en première ligne face aux urgences bénignes. À cela s’ajoutent les vaccinations, l’essayage de bas de compression ou encore l’accueil dans un espace confidentiel pour des soins discrets. Sans oublier les tâches administratives qui rythment l’arrière-boutique et participent à la lourdeur du métier.
L’âge de départ, un équilibre entre règles et réalité du terrain
Comme le rappelle le site Néovia Retraite, l’âge légal de départ est fixé à 67 ans, un seuil qui peut surprendre compte tenu de l’intensité du travail en officine. Un départ anticipé réduit la pension, tandis qu’un système d’épargne par capitalisation peut permettre de percevoir une rente dès 60 ans. Dans les faits, beaucoup de pharmaciens préfèrent cumuler activité et retraite, continuant à exercer quelques heures pour passer en douceur ce cap souvent redouté.
Une pension de base moins élevée qu’on pourrait l’imaginer

Lorsque la question du montant de la pension se pose, les surprises commencent. Comme toutes les professions libérales, les pharmaciens relèvent d’un régime de base géré par la CNAVPL. Celui-ci, bien qu’essentiel, ne sert en général qu’un montant d’environ 1 100 € par mois, un niveau très éloigné des revenus habituellement associés à la profession. Même la majoration de 10 % accordée aux parents de trois enfants ou plus ne change que marginalement la donne.
La CAVP, un levier indispensable pour une retraite confortable
Heureusement, les pharmaciens bénéficient d’un régime complémentaire propre à leur profession : la CAVP. Grâce aux cotisations fixes et proportionnelles versées tout au long de la carrière, cette caisse permet souvent d’atteindre une pension bien plus conforme au niveau de vie de la profession. Ainsi, les pharmaciens ayant le mieux gagné leur vie peuvent percevoir environ 3 000 € par mois, un montant qui reflète davantage l’investissement et les responsabilités du métier.










