La scène s’est répétée comme un étrange rituel politique : ce samedi 29 novembre à Moissac, Jordan Bardella a une nouvelle fois été pris pour cible lors d’une apparition publique.

Quelques jours après avoir été enfariné à Vesoul, le président du Rassemblement national a cette fois essuyé un jet d’œuf, un acte rapidement
La scène s’est répétée comme un étrange rituel politique : ce samedi 29 novembre à Moissac, Jordan Bardella a une nouvelle fois été pris pour cible lors d’une apparition publique.

Quelques jours après avoir été enfariné à Vesoul, le président du Rassemblement national a cette fois essuyé un jet d’œuf, un acte rapidement maîtrisé mais qui interroge sur le climat entourant ses déplacements.
Alors qu’il participait à une séance de dédicaces dans le Tarn-et-Garonne, Jordan Bardella a vu un œuf éclater à proximité de lui. Sans être blessé, il a interrompu quelques instants sa rencontre pour retirer les morceaux de coquille avant de reprendre ses signatures. Selon le procureur de Montauban, l’homme interpellé pour ce geste — âgé de 74 ans — a été placé en garde à vue pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique, une qualification pénale déjà appliquée dans des affaires similaires visant des responsables politiques.

Une garde à vue prolongée pour éclaircir le contexte
Les enquêteurs cherchent désormais à comprendre ce qui a précédé l’incident et quelles motivations ont poussé l’auteur présumé à agir. À cette étape, aucun élément ne confirme l’existence d’un groupe organisé, ni même d’une motivation politique directement liée à la présence de manifestants. La garde à vue, prolongée de 24 heures, doit permettre de préciser l’état d’esprit de l’homme au moment des faits et les éventuels échanges ayant précédé le geste.
Un passé d’actions similaires ciblant des responsables d’extrême droite

L’agresseur présumé n’en est pas à son premier éclat médiatique. En mars 2022, il avait déjà lancé un œuf sur Éric Zemmour, avant de viser quelques semaines plus tard un bus de campagne de Marine Le Pen. À l’époque, ses actions reposaient sur un désaccord frontal avec les positions de certaines figures de l’extrême droite concernant les personnes en situation de handicap. Son avocate précise toutefois qu’il n’est ni membre d’un parti, ni affilié à une organisation syndicale, et qu’il ne relève pas de l’extrême gauche, contrairement à certaines déductions hâtives.










