Considérée comme une figure emblématique du cinéma français, Catherine Deneuve, couronnée à plusieurs reprises aux César et récompensée comme meilleure actrice pour ses rôles dans « Le Dernier Métro » et « Indochine », assume une fois de plus le rôle de présidente honorifique à l’occasion de la 50e édition des César.
Sa présence symbolique à cette cérémonie, dont elle avait déjà assumé la présidence en 1983, s’accompagne néanmoins d’une certaine réserve, comme elle le révèle dans une récente interview sur France Inter, coïncidant avec la sortie du film « Yōkai, le monde des esprits » d’Eric Khoo.
Une relation ambivalente avec les César
Catherine Deneuve exprime des réserves quant à l’évolution de la cérémonie des César. Selon elle, l’événement a perdu de son essence, se transformant progressivement en une caricature de ce qu’il devrait représenter. « Je n’étais plus du tout d’accord avec la direction que prenait cette cérémonie, » confie-t-elle, marquant une désapprobation croissante envers l’organisation et le système en place.
Le retour d’une grande dame
C’est Bertrand Bonello, réalisateur de « Saint Laurent », qui a joué un rôle clé dans le retour de Deneuve à cette cérémonie, après une absence de quinze ans. La relation entre la cérémonie et Deneuve, bien que complexe, se renouvelle pour cette édition anniversaire. Elle accepte de présider l’événement, motivée par sa passion pour le cinéma, bien qu’elle n’ait pas l’intention de renouveler cette expérience à l’avenir.
Des critiques constructives
Durant ses précédentes prises de position, notamment dans des interviews et des articles, Deneuve a critiqué le processus de vote des César, suggérant un manque de transparence et d’inclusivité. Elle propose des améliorations, telles que la formation de collèges de votants spécialisés, similaires à ceux des Oscars, pour garantir une évaluation plus équitable et compétente des œuvres et des performances.
Un soutien controversé
Les positions de Deneuve ont parfois provoqué des controverses, particulièrement en ce qui concerne son soutien à Roman Polanski, un sujet délicat dans le contexte actuel. Ses commentaires dans diverses publications révèlent une défense ferme du réalisateur, qu’elle juge excessivement critiqué par un public qu’elle estime parfois mal informé.