Dans le paysage fiscal français, une proposition ressuscite les débats autour de la taxe d’habitation, supprimée pourtant il y a peu.
Au sein du Parlement, lors de la discussion du budget 2025, certains élus ont ravivé l’idée d’un retour de cette taxe.
Voici un panorama de cette situation complexe, où le besoin de financer les collectivités locales pousse à reconsidérer les anciens mécanismes fiscaux.
Malgré l’abolition récente de la taxe d’habitation, une partie des élus français se montre favorable à son retour, dans un contexte de contraintes budgétaires accrues pour les collectivités.
En 2019, avant sa suppression, cette taxe avait apporté plus de 22 milliards d’euros, principalement aux communes.
Les promesses de compensation financière n’ayant pas pleinement satisfait les collectivités locales, ces dernières se trouvent dans une position financière délicate, avec des dépenses croissantes mais des recettes stables.
Dans ce cadre, le débat sur la réintroduction de la taxe d’habitation s’intensifie, notamment pour offrir aux collectivités un nouveau levier fiscal.
Jean-François Copé, maire Les Républicains de Meaux, propose une alternative audacieuse : une taxe sur la résidence qui engloberait tous les habitants, propriétaires comme locataires, à l’exception des plus démunis.
Cette mesure viserait à équilibrer la contribution de tous les citoyens aux coûts des services locaux, rétablissant ainsi une certaine équité fiscale.
Opposition et Propositions Alternatives
La réaction à ces propositions est mitigée. Catherine Vautrin, ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, rejette l’idée de réintroduire la taxe d’habitation pour les résidences principales.
Toutefois, elle reconnaît la nécessité de trouver des solutions pour impliquer davantage les résidents dans le financement des services locaux.
Une concertation avec les élus locaux est prévue pour début 2025 pour discuter de ces enjeux.
Parallèlement, David Guiraud, député de La France Insoumise, suggère de rétablir la taxe pour les 20 % des ménages les plus aisés, proposition rapidement écartée par la ministre.