Après trois jours d’audience, l’émotion a brusquement submergé la salle d’assises : Dahbia Benkired, mise en cause dans la disparition tragique de la fillette Lola, a éclaté en sanglots lors de la confrontation avec un témoin proche. Le procès, tendu et chargé, doit aboutir à un verdict prévu le 24 octobre.
La séance de mardi à la cour d’assises de Paris a pris une tournure inattendue lorsque l’ex-compagnon de l’accusée est monté à la barre. Dès son entrée, Dahbia Benkired a montré une vive émotion, manifestée par des larmes et une mine bouleversée. La cour, les jurés et les familles ont été saisis par ce moment intime au cœur d’un dossier déjà lourd d’interrogations.
Des paroles qui interrogent le mobile allégué
Face au président de la cour, l’accusée a cherché à expliquer ses gestes par des tensions relationnelles anciennes. Elle a affirmé vouloir viser son ancien compagnon et non l’enfant, évoquant une relation qualifiée par elle de « toxique ». Ces déclarations, livrées entre hésitations et sanglots, invitent la juridiction à trancher sur la réalité du mobile et sur l’état d’esprit de la prévenue au moment des faits.
La parole de l’ex-compagnon scrutée
Mustapha M., décrit comme enseignant, a appelé au respect de la famille de la victime et a apporté des éléments sur le passé du couple. Ses propos, parfois contrastés, ont semé le doute sur la cohérence de certaines versions : plainte classée sans suite, main courante, confidences énigmatiques évoquant des épisodes troublants — autant d’éléments que la cour devra recouper.
Des témoignages qui pèsent sur le dossier
Au fil des heures, la salle a entendu des expertises et des récits qui complexifient le dossier. Des témoins ont évoqué des heures sensibles autour de la victime, et des éléments médico-légaux ont été présentés pour reconstituer le déroulé. L’ensemble des pièces s’assemble lentement mais soulève encore de nombreuses zones d’ombre.
L’accusée encourt la peine maximale prévue par le Code pénal si les juridictions retiennent les chef s reprochés, et le procès se poursuit dans un climat tendu. Le verdict, programmé le 24 octobre, constituera l’aboutissement d’un long travail d’instruction et d’auditions, mais il ne mettra pas fin à la douleur des proches.