Ce petit détail que l’on croise désormais dans les toilettes publiques n’est pas qu’une question de design. L’abattant en forme de U, ouvert à l’avant, obéit en réalité à des règles d’hygiène bien précises… et son adoption en France n’a rien d’un hasard.
Aux États-Unis, les toilettes publiques dotées d’abattants ouverts à l’avant sont la norme depuis les années 1950. Ce choix découle directement du Uniform Plumbing Code (UPC), un texte réglementaire qui impose cette forme spécifique pour toutes les toilettes publiques, sauf si des protège-sièges jetables sont fournis. L’idée ? Réduire les contacts directs avec les zones les plus exposées aux bactéries et faciliter le nettoyage.
Une mesure d’hygiène pensée pour la santé publique
L’ouverture à l’avant du siège permet de limiter les éclaboussures et d’éviter le contact avec la partie avant du siège, souvent contaminée dans les espaces à fort passage. Pour les femmes, cette conception a aussi un avantage hygiénique supplémentaire : elle facilite l’usage sans contact direct avec la lunette.
Des études menées par la revue Applied and Environmental Microbiology (ASM, 2015) confirment que la zone avant du siège est la plus exposée aux bactéries fécales et cutanées, lesquelles recolonisent les toilettes en seulement quelques heures après le nettoyage. Réduire la surface de contact est donc une façon simple et efficace de diminuer le risque de contamination.
Un design qui séduit aussi la France
Depuis quelques années, aéroports, gares et grandes enseignes françaises adoptent progressivement ce format. Non pas pour imiter les États-Unis, mais parce que les arguments sanitaires et pratiques se révèlent convaincants.













