Les cheveux blancs, longtemps considérés comme un signe de maturité, apparaissent désormais beaucoup plus tôt chez les jeunes générations.

Selon une étude américaine relayée par le magazine Newsweek, les personnes nées entre 1980 et 2010 seraient de plus en plus nombreuses à voir leurs premiers cheveux gris dès la vingtaine. Un phénomène qui pourrait être lié à des carences minérales.
Autrefois associés à la quarantaine, les premiers cheveux blancs apparaissent aujourd’hui bien plus tôt. L’étude, publiée dans le Journal of Clinical and Aesthetic Dermatology, indique que le grisonnement débute en moyenne vers 35 ans chez les Caucasiens, vers 38 ans chez les Asiatiques, et vers 45 ans chez les Africains. Pourtant, de plus en plus de jeunes adultes signalent ce changement capillaire dès l’âge de 20 ans.
Les chercheurs pointent plusieurs causes possibles : génétique, stress, mode de vie… mais un nouveau facteur retient particulièrement leur attention : le déséquilibre en minéraux essentiels présents dans le corps et les cheveux.

Quand la carence minérale s’invite dans le cuir chevelu
Selon Catarina Orr-Evans, coach en santé intégrative dans l’Ohio, le manque de minéraux comme le magnésium, le fer ou le cuivre pourrait jouer un rôle majeur dans le grisonnement précoce. Ces éléments contribuent à la production d’énergie et à la pigmentation naturelle du cheveu.
Le docteur Paul Eck, pionnier en recherche nutritionnelle, expliquait déjà que les cheveux foncés tirent leur couleur de ces minéraux, lesquels diminuent avec le stress, la fatigue et le vieillissement. Lorsqu’ils s’épuisent, ils sont remplacés par du calcium et du zinc, modifiant la composition du cheveu et favorisant l’apparition de la couleur grise ou blanche.
Le rôle clé du cuivre dans la pigmentation

Une équipe de chercheurs de l’Université des sciences médicales d’Ispahan (Iran) a confirmé cette hypothèse. En étudiant les niveaux de fer, de zinc et de cuivre dans le sang de jeunes de moins de 20 ans, ils ont constaté que ceux présentant des cheveux gris précoces affichaient des taux de cuivre nettement plus bas.
Ce métal joue un rôle crucial dans le maintien d’une chevelure pigmentée. Le cuivre aide à protéger les cellules contre le stress oxydatif et favorise la production de mélanine, responsable de la couleur des cheveux. On le trouve naturellement dans les fruits de mer, les noix, les légumes verts, les légumineuses et les céréales complètes.
Prudence : supplémentation ne rime pas avec solution
Malgré ces découvertes, les spécialistes appellent à la prudence. « Beaucoup de personnes croient qu’il suffit de prendre du cuivre pour retrouver leur couleur naturelle, mais ce n’est pas aussi simple », avertit Catarina Orr-Evans. Chez les femmes notamment, le cuivre et l’œstrogène sont étroitement liés : une hausse du premier peut entraîner un déséquilibre hormonal.
En clair, avant toute supplémentation, un avis médical est indispensable, notamment pour évaluer les apports réels et éviter les excès.
 
 









