À l’aube de l’année 2026, une nouvelle hausse du coût de l’énergie s’apprête à toucher les foyers français. Un changement dans le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) va en effet alourdir la facture de millions de consommateurs, une annonce qui fait déjà grincer des dents et suscite l’incompréhension.

À partir du 1er janvier 2026, les clients d’EDF, d’Engie et d’autres fournisseurs verront leur facture augmenter d’environ 50 euros par an.
Cette hausse provient de l’évolution du mécanisme des CEE, programme lancé en 2005 et fondé sur le principe du pollueur-payeur : les fournisseurs d’énergie doivent financer des actions permettant de réduire la consommation énergétique nationale.
Or, un décret publié le 4 novembre 2025 impose une augmentation de 27 % des obligations pesant sur ces fournisseurs. Pour compenser ce coût, certains prévoient déjà de le répercuter directement sur leurs clients — sauf pour ceux disposant d’un contrat à prix fixe, qui seront épargnés jusqu’à l’échéance de leur offre.
Une mesure critiquée pour son manque de transparence
Du côté des associations de consommateurs, la réaction est immédiate : cette hausse est jugée injuste et peu compréhensible pour le grand public.
Le dispositif des CEE, déjà réputé complexe, manque selon elles de clarté et d’explications pédagogiques. Beaucoup de ménages ignorent encore la manière dont ce système fonctionne, ou pourquoi une décision réglementaire finit par gonfler le montant de leur facture.
Franceinfo rappelle d’ailleurs que la lisibilité du dispositif est l’un de ses défauts majeurs, rendant difficile l’acceptation d’une augmentation présentée comme technique mais aux effets très concrets pour les familles.

Des conséquences au-delà de l’électricité et du gaz
L’impact ne se limite pas aux factures d’énergie domestique.
Selon l’Ufip, l’union française des industries pétrolières, le prix du carburant pourrait lui aussi augmenter de 4 à 6 centimes par litre.
Une mauvaise nouvelle supplémentaire pour les automobilistes, déjà confrontés à des fluctuations importantes des prix à la pompe.
Engie confirme la hausse, les autres fournisseurs restent silencieux
Engie a déjà annoncé qu’il appliquerait la hausse liée à la montée des obligations CEE.
EDF et les fournisseurs alternatifs, eux, ne se sont pas encore officiellement positionnés, laissant planer un doute sur l’ampleur exacte de la répercussion pour les ménages.










