Ce mardi 16 avril, sur les ondes de RTL, l’émission Les Grosses Têtes a mis en lumière le livre Estime-toi heureux de Patrick Loiseau, publié par Vérone éditions.
Au cœur de cette œuvre, le mari de l’artiste Dave dévoile les cicatrices d’une enfance marquée par la brutalité. Le titre, emprunté à une réplique fréquemment prononcée par son beau-père abusif, résonne comme un écho ironique à travers les pages.
Dans une narration à la fois poignante et réfléchie, Patrick Loiseau revisite les jours sombres de son enfance. Il décrit une époque où les murs de l’école formaient son sanctuaire et où les vacances chez ses grands-parents lui offraient un répit bienvenu. En revanche, le seuil de sa maison marquait le début de véritables épreuves.
Son beau-père, loin de l’image d’un parent protecteur, se transformait en une figure de terreur, exigeant de lui non seulement de l’appeler « papa », mais aussi des excuses constantes pour des fautes imaginaires.
Patrick détaille des actes de cruauté inimaginables, comme être forcé de s’asseoir sur un radiateur brûlant pour apprendre l’alphabet, illustrant la nature perverse de la violence subie. Ces récits de « torture », terme utilisé par lui-même, le présentent comme victime d’un « terroriste domestique », terme qu’il emploie pour décrire la terreur qu’il vivait au quotidien.
L’un des chapitres les plus sombres du livre, intitulé Tremblement de père, expose une interdiction cruelle : celle d’utiliser les toilettes. Cette règle draconienne l’a poussé, lors d’un incident mémorable, à uriner sur lui-même, ce qui a déclenché une réaction brutale et dégradante de la part de son beau-père.
Tout au long de ces révélations, on peut se demander où était la mère durant ces abus. Patrick explique que son absence, due à son travail, la laissait dans l’ignorance des atrocités commises par son mari, un homme qu’il décrit comme un maître de la manipulation et de la dissimulation.
Après des années de silence, motivé par le décès de son beau-père en 2015, Patrick a finalement décidé de partager son histoire, un récit conclu par des mots lourds de mépris pour l’homme qui a marqué son enfance de souffrances. Ce témoignage, loin de rechercher la pitié, semble plutôt une quête de compréhension et, peut-être, de catharsis.