La nouvelle de la mort du pape François, survenue ce lundi 21 avril 2025, jour de Pâques, a bouleversé croyants et observateurs du monde entier.
Après douze années de pontificat marqué par l’humilité, l’ouverture et une volonté constante de réforme, le souverain pontife s’est éteint à 88 ans. Derrière l’émotion planétaire, des voix proches de lui prennent la parole, à l’image du journaliste Pierre Sled, profondément marqué par cette disparition.
Une dernière apparition empreinte de solennité
La dernière image du pape François est encore dans toutes les mémoires. La veille de son décès, il bénissait la foule depuis sa Papamobile sur la place Saint-Pierre, délivrant la traditionnelle bénédiction Urbi et Orbi à l’issue de la messe de Pâques. Un moment de foi et de paix, offert par un homme visiblement affaibli, mais toujours debout dans sa mission.
Quelques heures plus tard, le Vatican annonçait son décès des suites d’un accident vasculaire cérébral, ayant entraîné un coma et une défaillance cardiocirculatoire irréversible, selon le certificat médical officiel. Le choc fut immense, même si les signes de fatigue étaient perceptibles depuis plusieurs mois.
Pierre Sled, témoin privilégié de ses derniers instants publics
Parmi ceux qui ont approché le pape dans ses derniers mois, le journaliste français Pierre Sled garde un souvenir particulièrement vif de ses rencontres avec le souverain pontife. Installé depuis plusieurs années à Rome avec son épouse Barbara Ricevuto, il avait récemment signé un documentaire poignant intitulé Dans les coulisses du Vatican, diffusé sur KTO TV.
Dans un message émouvant publié sur Instagram, Pierre Sled salue la mémoire d’un homme exceptionnel : « J’aurai donc eu l’honneur de produire, cette année, le dernier documentaire où l’on voit le pape en action. » Le film, tourné à Rome, dépeint le quotidien de quelque 5 000 personnes qui œuvrent dans la cité du Vatican. Un regard rare, humain, sur le fonctionnement de ce micro-État, mais aussi sur la simplicité avec laquelle le pape exerçait son rôle spirituel.
Des obsèques à l’image du pape François : humbles et sobres
Dans un dernier geste fidèle à sa vision du monde, le pape François avait lui-même souhaité des funérailles dépouillées de toute pompe excessive. Il a demandé un cercueil simple, sans ornement, l’absence de cérémonie d’exposition du corps et la suppression de la fermeture officielle du cercueil. Une pierre modeste portera l’unique inscription Franciscus, conformément à ses vœux.
L’Italie a décrété cinq jours de deuil national, soulignant l’importance du rôle qu’a joué le pape François bien au-delà des frontières du monde catholique. Les funérailles auront lieu samedi, en présence de nombreuses figures politiques et religieuses. Le président français Emmanuel Macron a d’ores et déjà confirmé sa venue : « Nous serons aux obsèques du pape, comme il se doit. »
Un legs spirituel profond et universel
François laisse derrière lui un héritage immense, marqué par une volonté constante de rapprochement avec les exclus, un combat acharné contre les injustices, et une tentative sincère de réformer une Église souvent tiraillée entre modernité et tradition. À travers ses discours, ses choix, et jusqu’à ses derniers instants, il aura incarné une spiritualité simple, tournée vers l’humain, le pauvre, l’oublié.
Le documentaire de Pierre Sled apparaît aujourd’hui comme un précieux témoignage, capturant l’essence même d’un pontife qui, jusqu’au bout, aura tenu à marcher aux côtés des siens. Le monde entier pleure un guide, un homme de foi, mais aussi une conscience.
Avec la mort de François, c’est une page d’histoire spirituelle et sociale qui se tourne. Mais son message demeure, vivant, dans chaque acte de bonté, chaque combat pour la dignité humaine, chaque mot de paix qu’il a su semer. Jusqu’au bout, il aura été le pasteur des humbles, et son dernier souffle semble n’avoir fait que prolonger une prière commencée bien avant.