Le braquage avorté de la bijouterie L’Officiel de l’or, à Pontoise (Val-d’Oise), le 5 septembre, continue de susciter une vive émotion. Le décès d’un jeune homme de 25 ans, intercepté par des passants, a ouvert une double enquête et relance le débat sur la légitime défense et les violences supposées disproportionnées.
En milieu de journée, trois individus armés se sont fait ouvrir la porte de la boutique d’achat d’or, place Notre-Dame. Sous la menace d’une arme de poing, ils ont obtenu des bijoux dont la valeur n’est pas encore établie. À la sortie, un des suspects a été intercepté par trois passants, dont un policier hors service, puis plaqué au sol.
Lors de son immobilisation, le jeune homme a fait un malaise fatal. Malgré l’intervention rapide des secours, il n’a pas survécu.
La plainte de la famille pour violences illégitimes
Le 16 septembre, l’avocat de la famille, Me Laurent Boula, a déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction de Pontoise. Sa mère estime que l’intervention a pu dépasser ce qui était nécessaire :
« Même s’il a commis des bêtises, on n’a pas le droit de tuer quelqu’un. »
Des causes de décès encore floues
Selon le procureur de la République, l’autopsie n’a pas permis de déterminer clairement les raisons du décès. Des analyses toxicologiques et anatomopathologiques sont en cours. Le magistrat rappelle que le code de procédure pénale autorise tout citoyen à appréhender l’auteur d’un crime ou d’un délit flagrant pour le remettre à la police. Aucun élément ne permet, pour l’instant, d’incriminer les trois passants impliqués.
Une communauté sous le choc
Dans le quartier, l’émotion reste palpable. Le gérant d’un restaurant voisin a été hospitalisé après un choc émotionnel. La gérante du commerce braqué confie que son fils, témoin de l’attaque, n’a pas pu reprendre le travail tant le traumatisme est profond. Pendant ce temps, l’enquête pour vol à main armée se poursuit et aucune autre arrestation n’a été effectuée.












