Alors que la France souffle à peine après une vague de chaleur particulièrement longue et éprouvante, les météorologues annoncent déjà le retour imminent de températures extrêmes.
Un nouvel épisode caniculaire, prévu entre le 9 et le 15 juillet, menace d’installer un dôme de chaleur sur l’ensemble du territoire, avec des pointes pouvant dépasser les 43 °C selon certains modèles. Un scénario alarmant à l’aube du 14 juillet.
La France entre dans un été qui s’annonce redoutable sur le plan climatique. Après avoir frôlé ou dépassé les 40 °C sur une grande partie du pays début juillet, un second épisode de canicule se profile déjà à l’horizon. Selon les dernières prévisions, un nouveau pic de chaleur est attendu entre le 9 et le 15 juillet, touchant massivement l’Hexagone.
Le météorologue Yann Amice évoque une « circulation méridienne », typique d’un blocage atmosphérique, alimenté par une dépression positionnée au large du Portugal et une dorsale subtropicale installée sur la France. Ce schéma météo forme un redoutable piège thermique, aspirant de l’air brûlant depuis le Maghreb et la péninsule Ibérique.
Des températures extrêmes sur fond de réchauffement global
Les modélisations du centre européen ECMWF prévoient des températures de 21 à 24 °C à 1 500 mètres d’altitude, soit un signal très fort pour des chaleurs extrêmes au sol. En y ajoutant le phénomène de subsidence, qui accentue la compression de l’air chaud en surface, le thermomètre pourrait grimper jusqu’à 43 °C dans certaines régions.
Ce type de chaleur, particulièrement précoce, est symptomatique des effets du changement climatique, souligne Yann Amice. À titre de comparaison, le mois de juin 2025 a été le deuxième plus chaud jamais enregistré en France, derrière celui de la canicule historique de 2003, et la Méditerranée, elle aussi, bat des records de température, dépassant les 30 °C par endroits.
Un impact redouté autour du 14 juillet
La période autour de la Fête nationale pourrait être particulièrement tendue. Les températures pourraient dépasser allègrement les 35 °C, y compris dans les régions septentrionales traditionnellement plus tempérées, selon les projections.
Cette vague de chaleur pourrait perturber les célébrations et les déplacements estivaux, tout en mettant à rude épreuve les systèmes de santé et les infrastructures. La combinaison de chaleurs extrêmes et d’activités festives crée un cocktail redoutable, notamment pour les personnes âgées, les nourrissons ou les travailleurs exposés.
Un appel à la vigilance absolue
Les autorités appellent déjà à la vigilance. Avec plusieurs départements récemment placés en vigilance rouge, les gestes de prévention sont de rigueur : boire régulièrement, éviter les sorties aux heures chaudes, rafraîchir son logement, ou encore signaler les personnes vulnérables.
Les collectivités locales se préparent également : activation des plans canicule, mise à disposition de lieux frais, renforcement des patrouilles dans les zones urbaines sensibles… Chaque geste peut faire la différence.
Une mer en surchauffe, symbole du dérèglement global
La Méditerranée, considérée comme l’un des indicateurs clés du climat, a battu un record historique le 30 juin dernier, avec 26,04 °C de moyenne en surface. Au large des Baléares, une bouée a même enregistré 30,99 °C le 1er juillet, un niveau jamais vu en cette période de l’année.
Cette température anormalement élevée accroît l’humidité ambiante, favorise les orages violents et perturbe les écosystèmes marins. Les conséquences se répercutent aussi sur le littoral, avec un risque accru d’inconfort thermique et de prolifération bactérienne.