Dix jours se sont écoulés depuis l’incarcération de Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé.

L’ancien chef de l’État, condamné dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle, espère désormais un assouplissement de sa détention. Ses avocats ont déjà saisi la justice pour réclamer une remise en liberté avant son procès prévu en 2026.
Dès son arrivée au centre pénitentiaire du XIVe arrondissement de Paris, Nicolas Sarkozy a chargé ses avocats de déposer une requête visant à obtenir sa libération conditionnelle. Selon les informations du Figaro, la Cour d’appel examinera cette demande le 10 novembre prochain. Ce jour-là, la défense plaidera devant les juges pour démontrer que la détention provisoire de l’ancien président ne se justifie plus. Les arguments reposent sur un point central : l’absence de critères légaux justifiant son maintien en prison.
Les arguments de la défense

Les avocats de l’ancien chef de l’État s’appuieront notamment sur l’article 144 du Code de procédure pénale, qui fixe les conditions d’une détention préventive. Ils tenteront de convaincre les magistrats que Nicolas Sarkozy ne cherche ni à fuir le territoire national, ni à influencer le déroulement du futur procès. Autrement dit, il ne représenterait ni une menace pour la manifestation de la vérité, ni un risque de concertation frauduleuse. Si leur demande aboutit, il pourrait recouvrer la liberté dans l’attente de son procès, prévu avant le 25 mars 2026.
Vers un régime alternatif à la détention ?

Dans ce type de dossier, plusieurs mesures peuvent remplacer l’incarcération pure et simple. Les juges pourraient envisager un port de bracelet électronique, un contrôle judiciaire renforcé, ou encore une caution financière importante. Ces dispositifs visent à garantir la présence du mis en cause lors de son procès tout en tenant compte de sa personnalité, de son âge et de son absence de dangerosité. Ce type d’arrangement, qualifié de « régime alternatif », permet d’alléger la contrainte pénitentiaire sans compromettre les exigences judiciaires.
Un précédent récent dans la même affaire
La défense de Nicolas Sarkozy s’appuie aussi sur un exemple récent : celui de Wahid Nacer, un homme d’affaires franco-djiboutien également impliqué dans le dossier du financement libyen. Après un mois passé au quartier vulnérable de la prison de la Santé, il a été libéré le 28 octobre dernier, sous contrôle judiciaire strict. Interdiction de quitter le territoire métropolitain, obligation de pointer au commissariat, restitution des passeports : ces conditions avaient permis d’assurer un équilibre entre liberté et contrainte.










