À peine dix jours après le verdict retentissant du tribunal correctionnel de Paris concernant l’affaire des contrats fictifs des assistants parlementaires du Rassemblement National, le Canard Enchaîné a révélé une nouvelle qui a secoué le milieu politique ce mercredi 9 avril.
L’affaire touche cette fois Jordan Bardella, président du Rassemblement National, confronté à des accusations similaires à celles qui ont gravement éclaboussé Marine Le Pen et d’autres membres éminents du parti.
Nouvelle polémique autour de l’emploi d’un assistant parlementaire
Le Parlement européen a émis, le 26 mars 2025, une mise en garde contre l’embauche de François Paradol, chef de cabinet de Jordan Bardella, en tant qu’assistant parlementaire européen. Selon un courrier signé par Alessandro Chiocchetti, secrétaire général italien du Parlement européen, cette embauche présenterait un « risque d’irrégularité financière non acceptable ». Ce courrier met en lumière les conflits potentiels dûs au cumul des responsabilités de Paradol, qui travaille à la fois pour Bardella et pour le parti.
Contexte juridique tendu
Cette décision fait écho à un contexte déjà chargé pour le Rassemblement National, notamment suite au jugement récent qui a condamné Marine Le Pen à quatre ans de prison, dont deux fermes, et à une amende de 100.000 euros, en plus d’une inéligibilité de cinq ans. La décision du Parlement européen reflète une prudence accrue face aux risques de récidive, dans un climat où l’utilisation des fonds européens à des fins partisanes est scrutée de près.
Une décision qui fait des vagues
Le Parlement a clairement indiqué que l’embauche de François Paradol comme assistant parlementaire à temps partiel, tout en conservant ses fonctions au sein du parti, « ne saurait être tolérée ». Cette situation a été jugée problématique car elle pourrait mener à une utilisation inappropriée des fonds destinés à l’assistance parlementaire pour des activités partisanes.
La révélation de cette affaire par le Canard Enchaîné soulève des questions sur la gestion des ressources et le respect des régulations européennes par les dirigeants du Rassemblement National. Elle intervient à un moment où le parti et ses dirigeants sont déjà sous le feu des critiques, exacerbant les tensions politiques et médiatiques autour de ces questions de probité et de gouvernance.