Invitée sur France Inter, Marine Le Pen s’est retrouvée confrontée à une critique inattendue d’un de ses électeurs. Loin de se laisser déstabiliser, la présidente du Rassemblement National a choisi l’ironie et l’humour, transformant un moment de tension en scène radiophonique mémorable.
Ce mercredi 15 octobre, Marine Le Pen était l’invitée de la matinale de France Inter. L’entretien, centré sur la réforme des retraites et la stratégie du Rassemblement National, a rapidement pris une tournure plus vive lorsqu’un auditeur, prénommé Hervé, a pris la parole. Celui-ci s’est présenté comme un électeur fidèle mais “en colère”. “Oui, je suis très en colère contre Mme Le Pen parce que je suis un électeur de Mme Le Pen”, a-t-il lancé d’emblée, provoquant un léger malaise dans le studio.
Hervé reproche à la députée du Pas-de-Calais de ne pas avoir obtenu la suspension de la réforme des retraites : “Les socialistes ont fait très fort… ils ont réussi ce que vous n’avez pas réussi à faire.” Il évoque même l’ancienne affiche de campagne de la cheffe du RN, “Non à la réforme des retraites”, pour mieux appuyer son propos.
Marine Le Pen désamorce la tension avec ironie
Face à cette attaque frontale, Marine Le Pen choisit de retourner la situation avec une pointe d’humour. “Vous embrasserez Éric de ma part”, lâche-t-elle d’un ton léger. Interloqué, l’auditeur rétorque : “Quel Éric ?”. “Pas Éric Ciotti… peut-être Éric Zemmour”, répond-elle du tac au tac, provoquant quelques rires autour d’elle.
Mais l’auditeur, vexé, réclame aussitôt un droit de réponse : “Elle se fout gentiment de ma gueule”, déplore-t-il, avant d’enjoindre la députée à “s’occuper de l’union des droites”. Loin de s’excuser, Marine Le Pen maintient son calme et son assurance, prouvant une nouvelle fois sa maîtrise des échanges tendus en direct.
Une réponse politique ferme sur la réforme des retraites
Reprenant la main, la présidente du Rassemblement National recentre le débat sur le fond. “Ce que propose le RN, c’est d’arriver au pouvoir et de gagner un an d’avance sur l’alternance”, explique-t-elle. Selon elle, la réforme qu’elle défend serait “beaucoup plus intelligente et plus positive pour les Français” que celle actuellement suspendue.
Marine Le Pen insiste : “Nous ne sommes pas comme le Parti socialiste. Nous ne courons pas après la baballe qu’on nous lance.” Une métaphore piquante pour souligner la stratégie du RN, qu’elle veut patiente et structurée. Son objectif affiché : obtenir une majorité absolue en cas de dissolution pour pouvoir mener sa propre réforme des retraites.