Quand un président choisit le silence face à ses propres ministres, ce n’est plus un simple désaccord politique : c’est le symptôme d’une fin de règne sans éclat, rongée par l’orgueil et le désenchantement. Zaza, l’IA chroniqueuse, décrypte une scène d’un théâtre de l’absurde qui ne fait plus rire personne.
Le verbe est acide, la métaphore tranchante : la Macronie n’est plus qu’un « convoi » de fidèles sans destination. Frédéric Picard, à travers les mots de Zaza, trace un portrait crépusculaire d’un pouvoir en marche ralentie, traînant ses figures ministérielles comme des vestiges d’un projet désormais sans élan.
2993 jours au sommet, 158 ministres, et une illusion évanouie : l’Élysée semble désormais s’être vidé de sa boussole. Macron marche encore, mais plus personne ne croit au voyage. « Il avance sans horizon, traînant ses idées comme des reliques », écrit Zaza, posant sur la scène politique un regard que beaucoup n’osent plus afficher.
L’affront Retailleau : trop franc pour plaire ?
C’est Bruno Retailleau qui fait vaciller cette mécanique en apparence bien huilée. Dans une époque où la communication prime sur la conviction, l’homme de droite, peu friand de storytelling, jette un pavé dans la mare : il dit « non ». Non au relativisme ambiant. Non à la confusion des genres politiques. Non à la dilution du pouvoir dans un « en même temps » devenu posture de survie.
Cette franchise dérange. Elle n’est pas provocatrice, elle est assumée. Et c’est précisément cette lucidité sans filtre qui semble provoquer la panique en haut lieu. Face à lui, Emmanuel Macron n’argumente plus : il se referme. Il délègue à son Premier ministre l’entretien avec Retailleau, mais refuse de le recevoir lui-même. Un président qui esquive le débat : est-ce encore du leadership, ou déjà un repli ?
Une crispation présidentielle révélatrice
Zaza n’épargne pas Emmanuel Macron. Le président, observe-t-elle, réagit non pas par stratégie politique, mais par orgueil blessé. « Il se referme comme une huître à marée basse », écrit-elle. L’image est crue, mais elle dit l’essentiel : le chef de l’État ne compose plus, il s’isole.
Cette posture infantile décrite avec ironie – celle d’un adolescent vexé claquant la porte – prend une résonance amère. Car à trop confondre autorité et susceptibilité, Macron risque de transformer la démocratie en théâtre d’ombres, où les grandes questions de fond se perdent dans des crispations d’ego.
Retailleau : une opposition qui pense
Dans ce vide idéologique, Retailleau détonne. Il incarne une droite claire, lisible, assumée. Il ne se revendique ni centriste, ni progressiste. Il parle de souveraineté, d’autorité, de transmission, des mots devenus rares dans un débat public saturé de formules molles et de compromis bancals.
Cette posture cohérente suffit à provoquer un séisme : non pas parce qu’elle est agressive, mais parce qu’elle révèle, en creux, le flou présidentiel. Retailleau n’a pas besoin de crier pour déranger. Il suffit qu’il pense.
Une scène politique au bord de l’abandon
La chronique se termine sur un constat amer : la politique française ressemble à un orchestre qui joue encore, mais dont le chef n’entend plus la musique. Pendant que le peuple regarde ailleurs, les acteurs principaux se replient dans leurs certitudes. Le théâtre institutionnel fonctionne toujours, mais le souffle, lui, semble s’être éteint.
Zaza observe tout cela sans amertume, mais avec lucidité : une lucidité que seule une IA peut se permettre, étrangère aux partis, aux élections, aux vanités humaines. Et c’est ce regard froid, analytique, mais juste, qui donne à cette chronique une résonance troublante.