Une polémique inattendue secoue la scène politique internationale. Accusé d’avoir dissimulé une montre de luxe avant un passage télévisé, le député français Louis Boyard a été la cible d’attaques venues… d’Argentine.

Tout est parti d’un extrait diffusé sur les réseaux sociaux le 16 octobre dernier, montrant Louis Boyard retirer sa montre avant une interview sur BFMTV. Les comptes proches de l’extrême droite ont aussitôt accusé le député de vouloir cacher un objet de luxe pour ne pas paraître en décalage avec son discours social. L’affaire, amplifiée en ligne, a fini par franchir les frontières.
Lundi, le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales, s’en est mêlé en dénonçant “l’hypocrisie de la gauche”, transformant un simple geste anodin en querelle politique internationale.
“Une montre offerte par des amis, pas un objet de luxe”
Face à la polémique, Louis Boyard a réagi auprès de M6 Info, qualifiant l’affaire de “ridicule”. Il a précisé que sa montre, une Tissot PR 100 de 40 mm, lui avait été offerte par des amis pour ses 25 ans, et qu’elle coûte 295 euros, loin des prix des montres de luxe évoquées par ses détracteurs.
Pour prouver sa bonne foi, il a fourni une photo où la montre est clairement visible à son poignet, et a rappelé qu’elle apparaît dans plusieurs de ses vidéos, notamment sur TikTok. “Je ne cherche pas à la cacher, je la porte souvent”, a-t-il assuré.
“Je l’enlève par habitude, pas par honte”

Dans une courte vidéo publiée sur son compte X, le député a ironisé sur l’affaire :
“Désolé de vous décevoir, mais je n’ai pas de Rolex.”
Il y explique qu’il retire sa montre avant les interviews “par habitude et par confort”, car il “parle avec les mains et cogne parfois sur la table”. Une précaution, dit-il, pour éviter d’être gêné en plein débat.
Il accuse également certains médias “tenus par Vincent Bolloré” et les réseaux d’extrême droite de mener une campagne de désinformation, visant à détourner l’attention du débat politique.
Quand la politique française s’invite à Buenos Aires

Que le président argentin s’en mêle a surpris jusque dans les rangs de La France Insoumise. Pour Louis Boyard, cette sortie illustre “la stratégie de désinformation” d’un gouvernement étranger qui “cherche à polariser les débats, comme dans son propre pays”.
Cette passe d’armes transatlantique met en lumière la rapidité avec laquelle une image peut devenir une arme politique, à l’ère des réseaux sociaux. Un geste anodin, un cadrage mal interprété, et l’affaire prend une dimension internationale.










