En pleine période de tensions budgétaires, l’Assemblée nationale vient d’arrêter une décision symbolique : les pensions des députés resteront gelées en 2026.

Cette mesure, présentée comme un geste d’exemplarité, rompt avec la revalorisation prévue pour l’ensemble des autres retraités du pays. Le bureau de l’Assemblée nationale a adopté ce mercredi 10 décembre une mesure qui fera date : les pensions des députés et anciens députés ne seront pas augmentées au 1ᵉʳ janvier 2026. Cette décision exclut toutefois deux catégories, à savoir les pensions d’orphelins et celles liées à l’invalidité. Selon l’arrêté consulté par LCP, il s’agit d’un gel strict, contrairement au reste des retraites françaises qui bénéficieront, elles, d’une revalorisation. Cette distinction marque une rupture notable avec le dispositif appliqué à l’ensemble des citoyens.
Un geste d’exemplarité dans un contexte budgétaire tendu

L’annonce intervient alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale envisageait initialement un gel généralisé des pensions pour 2026. Les députés ont finalement supprimé cette disposition, permettant la revalorisation de toutes les retraites… sauf celles de leurs propres régimes, un choix présenté comme un effort volontaire de responsabilité.
Un effort revendiqué

Christine Pirès-Beaune, questeure socialiste, a justifié cette décision par une volonté d’équité : « au titre de l’effort demandé à tout un chacun ». Ce geste, symbolique et politique, vise à montrer que les élus ne se soustraient pas aux contraintes budgétaires qui pèsent sur le pays, même si cette mesure ne représente qu’une part limitée des dépenses publiques.










