Sous leur apparente innocence estivale, la pastèque et le melon cacheraient des effets insoupçonnés sur notre organisme. Rafraîchissants, certes… mais pas sans conséquences, surtout lors de fortes chaleurs. Et certains nutritionnistes alertent sur les pièges qu’ils dissimulent.
Composés à plus de 90 % d’eau, ces fruits sont souvent perçus comme des alliés contre la chaleur. Pourtant, cette impression est trompeuse. “Ils donnent la sensation de se désaltérer, alors qu’en réalité, ils masquent la soif”, avertit Nathalie Négro, responsable du centre nutritionnel des Thermes de Brides-les-Bains. Ce mécanisme peut dérégler l’instinct de boire, remplaçant le réflexe vital de s’hydrater par une faim mal interprétée. Le réflexe le plus simple reste donc le plus sûr : boire de l’eau régulièrement, même sans sensation de soif.
Le sucre caché : un piège métabolique
Sous leur goût sucré et leur image “healthy”, pastèque et melon dissimulent une forte teneur en fructose. Ce sucre naturel, lorsqu’il est consommé en excès, favorise l’élévation des triglycérides sanguins et la prise de masse grasse abdominale. Résultat : risque accru de diabète, d’hypertension et de maladies cardiovasculaires, alerte la spécialiste dans les colonnes du Parisien. Ce paradoxe fait réfléchir : un fruit d’été censé faire du bien… pourrait devenir sournoisement nocif.
Ballonnements, diarrhées : quand la digestion se rebelle
Autre conséquence souvent minimisée : la digestion difficile de ces fruits gorgés d’eau. Consommés à la fin d’un repas, ils ralentissent la vidange gastrique, fermentent et génèrent gaz ou douleurs abdominales. Le bon moment ? En dehors des repas, en collation, pour éviter les inconforts intestinaux et les sensations de ballonnement. Car même ce qui semble léger peut devenir lourd à digérer.
Une fausse fraîcheur… qui peut faire gonfler
Pastèque et melon contiennent également des acides organiques qui, combinés à leur richesse en eau, peuvent perturber la flore intestinale et provoquer une légère rétention hydrique. Cela peut se manifester par des gonflements visibles au niveau des jambes, des mains ou du ventre. Rien de dramatique, mais suffisant pour donner cette sensation désagréable de jambes lourdes ou de ventre tendu.
Modération et bon sens : les meilleurs alliés
Ces fruits ne sont pas à bannir, mais à consommer avec mesure et intelligence. Privilégiez une portion raisonnable, isolée d’un repas copieux, et évitez d’en faire une habitude quotidienne en pleine canicule. L’été est propice aux excès sucrés déguisés… et la pastèque ou le melon ne sont pas les seuls faux amis de la saison.
En somme, le meilleur réflexe reste celui du verre d’eau, toujours le plus sûr compagnon des grandes chaleurs, sans sucre, sans piège, sans fermentation.