Au fil des années, Patrick Sébastien s’est imposé comme l’une des voix les plus libres du paysage audiovisuel français.

Sans filtre, l’ancien animateur n’hésite jamais à dire ce qu’il pense, quitte à heurter. Sa parole, souvent tranchante, continue de provoquer des remous médiatiques et politiques.
Dans le monde médiatique, rares sont ceux qui osent s’affranchir des codes de courtoisie. Patrick Sébastien, lui, a toujours assumé de ne pas jouer la diplomatie. Qu’il s’agisse d’émissions ou de personnalités publiques, il exprime ses avis avec une netteté qui surprend autant qu’elle dérange. Refus catégorique de participer au jeu Les Traîtres, dont il dénonce les « valeurs de duplicité » : un exemple parmi tant d’autres. Pour lui, un programme qui repose sur la manipulation n’a rien de divertissant, mais va à l’encontre de ce qu’il souhaite défendre.
Un regard très critique sur France Télévisions

L’ancien maître de cérémonie du Plus Grand Cabaret du monde n’a jamais caché son amertume envers France Télévisions. La chaîne l’a évincé après des années de succès, une blessure encore vive. Lorsque l’audiovisuel public lui propose récemment de figurer dans une édition spéciale des Enfants de la télé, il refuse sans hésiter. Non pas par caprice, mais parce que, selon lui, le geste relève davantage de la récupération que de l’hommage sincère.
Léa Salamé, cible privilégiée de sa dernière sortie
C’est au micro du média Le Crayon, ce 9 novembre 2025, que Patrick Sébastien s’est attaqué frontalement à Léa Salamé. Sans précaution de langage, il affirme : « Je n’aime pas cette nana pour mille raisons. » Il évoque un passage dans Quelle Époque ! durant lequel l’animatrice lui aurait attribué une phrase insultante envers les femmes. L’artiste raconte avoir demandé à voir la page incriminée dans son livre. La journaliste aurait alors affirmé avoir oublié l’ouvrage chez elle, ce qui, selon lui, démontre une volonté de piéger plutôt que de débattre honnêtement.
Une dénonciation d’un journalisme jugé « agressif »

Pour Patrick Sébastien, cet épisode symbolise une dérive médiatique plus large. Il estime que certains journalistes cherchent plus à provoquer qu’à comprendre. À ses yeux, l’espace du dialogue est remplacé par celui de l’attaque, où l’invité est traité comme un accusé et non comme un interlocuteur. Il dit préférer la franchise, mais refuse ce qu’il considère comme des procès biaisés ou des jugements déguisés.
Jean-Luc Mélenchon également dans sa ligne de mire
L’entretien ne s’arrête pas au domaine médiatique. Patrick Sébastien vise aussi Jean-Luc Mélenchon et son mouvement politique. Il reconnaît au leader de La France insoumise une forme de conviction, mais l’accuse de capitaliser sur un électorat précis à des fins de financement public. Les propos sont cinglants : selon lui, flatter certaines communautés serait devenu un moyen d’assurer une source stable de voix et donc de ressources financières.

« Insoumis » ou soumis à leur chef ?
L’ancien animateur s’attaque enfin à l’image même du mouvement. Il dit se considérer comme un véritable insoumis, attaché à la liberté de penser et d’agir. Mais il reproche au parti de fonctionner, selon lui, dans une hiérarchie verticale où « tout le monde obéit à Mélenchon ». Il évoque ainsi la cohérence troublée de militants ou d’élus ayant quitté le mouvement, incapables de s’y retrouver.










