Le « Palisades Fire », l’un des incendies les plus meurtriers qu’ait connus Los Angeles, refait tristement parler de lui. Un suspect, Jonathan Rinderknecht, 29 ans, de nationalité française, a été formellement inculpé après plusieurs mois d’enquête.

Il risque jusqu’à 45 ans de prison pour avoir, selon la justice américaine, provoqué le brasier qui a ravagé la ville en janvier dernier. Les images avaient bouleversé le monde entier : des collines entières en flammes, des quartiers de Malibu et Pacific Palisades réduits en cendres, et douze morts à déplorer. Au total, les incendies de Los Angeles avaient coûté la vie à 31 personnes et détruit des milliers d’habitations. Les autorités américaines parlent aujourd’hui de l’un des pires drames environnementaux de l’histoire de la région, causé, selon elles, par un seul individu.
Un suspect français au cœur de l’affaire

Identifié comme Jonathan Rinderknecht, le suspect est un Franco-Américain de 29 ans, chauffeur Uber à Los Angeles. Né et grandi en France, il aurait, selon les enquêteurs, mis le feu à une zone boisée surplombant les villas de Pacific Palisades dans la nuit du Nouvel An. Le sinistre, d’abord maîtrisé, s’est ravivé quelques jours plus tard, le 7 janvier, détruisant plusieurs hectares de forêt et des dizaines de maisons.
Lors de ses premiers interrogatoires, l’homme aurait confié parler un français courant et avoir été “inspiré” par un morceau de rap intitulé Feu-Bi du rappeur français Josman. Cette déclaration, jugée “déroutante” par les enquêteurs, a été versée au dossier, sans que ses motivations précises soient encore établies.
Des charges fédérales lourdes
Le ministère américain de la Justice a confirmé que Jonathan Rinderknecht a été inculpé par un grand jury fédéral. Il fait face à trois chefs d’accusation principaux : destruction volontaire de biens par le feu, incendie criminel d’une propriété impliquée dans le commerce interétatique, et incendie de bois sur un terrain fédéral.
S’il est reconnu coupable, il encourt une peine minimale de cinq ans et jusqu’à quarante-cinq ans de réclusion fédérale. Le procureur Bill Essayli a dénoncé « l’inconscience d’une seule personne ayant causé mort et désolation à Los Angeles ».
Les preuves accablantes des enquêteurs

Les enquêteurs fédéraux s’appuient notamment sur les données GPS du téléphone portable du suspect, qui le situent « à moins de dix mètres du point de départ de l’incendie » dans la nuit du 31 décembre. Les autorités affirment qu’il aurait lui-même appelé les secours peu après avoir quitté les lieux, un geste interprété comme une tentative de diversion.
Selon les premiers éléments de l’enquête, Rinderknecht connaissait parfaitement la zone, ayant lui-même habité le quartier de Pacific Palisades par le passé. Ce détail laisse penser qu’il savait à quel point la région était vulnérable aux incendies.
Une ville encore sous le choc
À Los Angeles, l’émotion reste vive. Les familles des victimes réclament justice, tandis que les pompiers, traumatisés par l’ampleur du drame, évoquent “un enfer impossible à contenir”. Plusieurs sinistrés ont témoigné devant les médias, rappelant qu’en quelques heures, “le feu avait avalé des rues entières”.










