Son retour sur scène en France aurait dû n’être que musique, émotion et nostalgie pure. À 58 ans, Tina Arena a retrouvé le public pour réinterpréter, avec Victor, leur iconique duo I Want to Spend My Lifetime Loving You, titre devenu culte après Le Masque de Zorro.

Mais sur les réseaux sociaux, une autre histoire s’est invitée, éclipsant en partie la performance. En montant sur scène pour revisiter l’un des moments les plus marquants de sa carrière, Tina Arena a offert un instant suspendu, presque identique à celui de 1998 lorsque le morceau s’était hissé à la 3ᵉ place des ventes en France. Sa voix, intacte, a immédiatement ramené le public vingt-cinq ans en arrière. L’émotion était palpable, les applaudissements nourris, et le duo formé avec Victor a rappelé pourquoi Tina Arena demeure l’une des voix incontournables de la pop internationale.
Des commentaires qui détournent l’attention

Mais sur X comme sur TikTok, une autre forme de “spectacle” s’est rapidement installée. Entre les messages célébrant la performance, des internautes se sont focalisés sur l’apparence de la chanteuse. Certains ont glissé vers des comparaisons moqueuses, d’autres ont exprimé leur surprise de la voir simplement vieillir, comme si le temps devait miraculeusement épargner les artistes. Un flot de réactions qui révèle davantage l’obsession collective pour l’image que la réalité du passage du temps.
Quand les réseaux sociaux scrutent l’âge au lieu du talent

À travers des remarques ironiques ou incrédules, plusieurs utilisateurs ont minimisé l’essentiel : une artiste de 58 ans qui chante encore avec puissance et justesse. Les commentaires interrogent moins l’âge de Tina Arena que notre rapport au vieillissement, surtout lorsqu’il touche les femmes. Les réflexes d’internet, rapides, souvent cruels, rappellent combien la culture populaire peut basculer vers l’âgisme au lieu d’honorer le parcours d’une artiste qui continue de briller.
Même la maladresse d’un animateur nourrit la polémique
Nikos Aliagas, pourtant coutumier de ces hommages, a lui aussi déclenché quelques réactions en soulignant de manière répétée la longévité de la carrière de Tina Arena. Son intention n’était pas malveillante, mais son insistance sur « 50 ans » ou sur « un demi-siècle » a donné l’impression de renforcer l’idée d’un âge qui prend le dessus sur l’œuvre, alors que la puissance vocale et la maîtrise artistique de la chanteuse ont, elles, traversé les décennies sans faiblir.










